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Actualités - CHRONOLOGIE

Les films à la télé Meurtres, espionnage, manipulations et faux semblants (photo)

Le divertissement n’est pas au rendez-vous des cinéphiles, cette semaine. La télévision ne leur propose, en effet, que des films qui ne sont pas de tout repos. La semaine débute avec Mortal Thoughts du Canadien Alan Rudolph dans lequel vous retrouverez Bruce Willis et Demi Moore, réunis comme ils l’étaient dans la vie. Cynthia Kellogg est allée témoigner à la police, suite au meurtre de James Urbanski. Elle est reçue par les inspecteurs John Woods et Linda Nealson. La victime était le mari de sa meilleure amie Joyce Urbanski, patronne d’un salon de coiffure dont Cynthia est aussi l’employée. Un personnage ignoble, grossier, brutal, agressif, que tout le monde avait envie de voir mort, souhait que Joyce avait même exprimé en public. Le soir du meurtre, les Urbanski et Cynthia étaient allés à la fête foraine. Il semble d’abord que Joyce ait tué James et que Cynthia fasse tout pour l’aider. Mais le témoignage de celle-ci est habilement tourné pour se disculper elle-même du meurtre qu’en fait elle a commis. Les relations entre les deux femmes s’enveniment à mesure que l’enquête progresse... Alan Rudolph excelle à réunir de belles brochettes d’interprètes. Il renouvelle ici sa «famille» en y accueillant la frémissante Demi Moore, Bruce Willis (sacrifié dans un rôle secondaire) et l’étonnante Glenne Headly, spontanée et ambiguë à la fois. Il faut croire que les comédiens sont assurés d’avoir, avec ce cinéaste, la bride sur le cou. Son style et son esthétique ne sont guère éloignés de ceux du téléfilm psychologique, l’intérêt du résultat dépend donc du scénario et de l’interprétation. Le duo féminin est, dans cette optique, un atout de taille, car la structure policière du récit n’est pas des plus originales: on sent bien qu’au fil des interrogatoires, plusieurs vérités vont tour à tour s’imposer, apportant autant d’angles nouveaux. Diffusion lundi à 20h30 sur LBCI Après l’intrigue policière, le drame d’espionnage. The Falcon & the Snowman porte la signature de l’Anglais John Schlessinger qui réalisa aux États-Unis ce film inspiré d’un authentique fait-divers, avec Timothy Hutton et Sean Penn. Timothy Hutton incarne un jeune homme, Christopher, qui ayant cru avoir la vocation de prêtre, a suivi des études théologiques. Mais sa foi n’est pas assez solide et il revient chez lui. Il y retrouve un copain, sorte de chien fou, revendeur de drogue, en révolte contre la société. Le père de Christopher, ancien officier du FBI, obtient pour son fils un emploi dans les services de sécurité. Christopher gagne vite la confiance de tous et ce n’est que bien plus tard qu’on découvrira qu’avec l’aide de son copain, ils ont vendu au KGB des renseignements «top secret»... Aujourd’hui que le fantôme de la guerre froide s’est dissipé, le film de Schlessinger peut paraître dépassé. Mais il bénéficie d’une mise en scène extrêmement efficace et d’une magistrale interprétation de Sean Penn, dans le rôle du jeune voyou. Timothy Hutton souffre de la comparaison, son rôle souffrant peut-être d’épaisseur. Diffusion mardi à minuit sur LBCI Plongeons à présent dans l’horreur puisque The Dark Half est tiré d’une nouvelle de Stephen King, le maître actuel des histoires sanglantes. On pourrait presque croire en un récit autobiographique puisque le héros prénommé Thaddeus est un écrivain. Ses livres ne se vendent pas. Pour s’amuser, il rédige sous le pseudonyme de George Stark des histoires d’épouvante. Très curieusement ces livres-là, sans aucune prétention littéraire, se vendent comme des petits pains. Mais son subterfuge est découvert et pour ne pas ruiner sa réputation d’écrivain «sérieux» et éviter le chantage, il décide d’annoncer la mort de son alter ego George Stark. Bien mal lui en prend car son «pseudonyme» va prendre forme et cherche à se venger d’avoir été ainsi sacrifié, en exécutant une série de meurtres sanglants comme dans les romans dont il était supposé avoir été l’auteur... Il est intéressant de relever ici que Stephen Kong, à ses débuts, publia plusieurs romans sous un pseudonyme, celui de Richard Bacham, avant de s’en débarrasser... sans en arriver aux horribles crimes que le double de Timothy Hutton (la vedette du film) commet... Diffusion vendredi à minuit sur LBCI Je ne sais pas si les enfants apprécieront Doctor Doolittle, première version (il y a eu récemment une très libre adaptation du même sujet avec Eddie Murphy) avec Rex Harrison. Une super-production qui faillit ruiner la compagnie productrice et dans laquelle Rex Harrison (qui avait triomphé dans un autre musical My Fair Lady) incarne un docte savant qui comprend le langage des animaux. Hélas au bout de quelques minutes, la situation de base se perd dans les méandres d’une intrigue qui n’en est pas et les chansons manquent totalement d’inspiration. Diffusion samedi à 8h25 sur LBCI Les films français sont rares à la télévision. Antoine et Antoinette de Jacques Becker mérite que vous vous y attardiez. Antoine Moulin est massicotier dans une imprimerie. Sa femme Antoinette est vendeuse dans un Prisunic. Ils habitent un petit logement en haut d’un immeuble de l’avenue de Saint-Ouen. Antoine rêve d’avoir une moto. Antoinette a acheté un billet de loterie. Il gagne le gros lot. Le couple fait des projets. Mais, en allant toucher le montant du gros lot, Antoine perd son portefeuille, qui contient le billet. Ce film connut, à juste titre, un très gros succès populaire. Il est un bel exemple de réalisme quotidien, d’attention à l’humain comme l’entendait Becker. D’un samedi soir à un mardi matin, on y voit vivre un jeune couple d’ouvriers parisiens, dans son travail, dans ses loisirs, dans son environnement social. L’histoire du billet de loterie perdu (puis retrouvé) ne vient pas comme un élément dramatique destiné à nourrir une action romanesque. C’est – avant le tiercé – le rêve des petites gens, des ménages pauvres et des chômeurs. Rêve qui se réalisait quelquefois. Note optimiste dans Antoine et Antoinette où tout est juste: l’horaire de travail, le parcours, les rapports avec les voisins et les gens du quartier, la façon de s’habiller, le langage. L’écriture simple, expressive, de Becker, donne un aspect presque documentaire à cette œuvre devenue un classique et qui possède, aussi, les charmes d’une comédie psychologique. Diffusion samedi à 21h00 sur le Canal 9 Attention aux apparences! Under the Hula Moon est un titre qui évoque les îles du Pacifique et la douceur de vivre. C’est le rêve d’un couple, Buzzard et Betty Wall qui vivent dans un petit trou perdu dans le désert de l’Arizona. Ils n’aspirent qu’à finir leurs jours à Hawaii. D’ailleurs, la remorque dans laquelle ils vivent est entièrement décorée de palmiers en plastique et de flamants roses. Buzzard est persuadé que la dernière invention à laquelle il travaille (une crème protectrice contre les effets du soleil), va lui apporter la fortune, mais lorsqu’il présente sa découverte pour être brevetée, le gouvernement lui refuse le droit d’exploration. Fin du rêve pour les Buzzards... C’est alors que le demi-frère de Buzz qui était en prison débarque chez Buzzard pour lui soutirer de l’argent. N’ayant rien pu obtenir, il enlève Betty afin de réclamer une rançon. Aidé par une séduisante journaliste qui est tombée amoureuse de lui, Buzzard se lance à la poursuite du couple afin de sauver sa Betty chérie. Le charme que dégage le couple Stephen Baldwin/Emily Lloyd contribue beaucoup à rendre plaisante cette comédie policière. Diffusion samedi à 22h30 sur NBN Le monde des faux-semblants est bien mis en évidence dans F.X. interprété par Bryan Browne et Brian Dennehy. Rollie Tyler, un des maîtres des effets spéciaux, est contacté par Martin Lipton et le colonel Mason, deux membres du «Service de protection des témoins». Ils lui proposent de simuler l’assassinat de Nicholas De Franco, un mafioso repenti prêt à témoigner contre l’organisation. L’opération réussit parfaitement mais, après, Lipton tente de liquider Rollie qui se réfugie chez sa compagne, l’actrice Ellen Keith. La jeune femme est abattue par un tireur d’élite que Rollie parvient à tuer avant de se réfugier chez son assistante Andy. Les deux amis kidnappent Lipton qui leur livre l’adresse de Mason. L’enquête est confiée au détective McCarthy qui, suspendu par ses supérieurs pour excès de zèle, décide à son tour de se rendre chez Mason chez qui De Franco s’est réfugié. Compte tenu de l’importance des effets spéciaux dans la moindre production anglo-saxonne, il était fatal, qu’un jour ou l’autre, un film ait pour héros un de ces véritables magiciens des temps modernes. C’est désormais chose faite avec F.X. (abréviation phonétique de «Effects») qui, sous la forme d’une intrigue policière, nous montre un tant soit peu les méthodes utilisées par les spécialistes pour créer des illusions parfaites. Bien qu’entretenant une confusion entre maquillages et effets spéciaux (ces deux tâches bien distinctes étant généralement accomplies par deux personnes), le film, plutôt bien ficelé et sympathique, se laisse voir sans ennui. On aurait malgré tout aimé en savoir un peu plus sur les trucs utilisés par ces créateurs de rêve dont l’importance reste capitale dans le cinéma contemporain. Diffusion samedi à minuit sur LBCI
Le divertissement n’est pas au rendez-vous des cinéphiles, cette semaine. La télévision ne leur propose, en effet, que des films qui ne sont pas de tout repos. La semaine débute avec Mortal Thoughts du Canadien Alan Rudolph dans lequel vous retrouverez Bruce Willis et Demi Moore, réunis comme ils l’étaient dans la vie. Cynthia Kellogg est allée témoigner à la police, suite au meurtre...