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Actualités - ANALYSE

Diplomatie - Protection des gisements pétrolifères et des Etats amis Les Etats-Unis veulent dynamiser leur rôle dans la région

Selon un diplomate occidental, les États-Unis, mécontents et inquiets de la situation qui règne au Proche comme au Moyen-Orient, entendent y dynamiser leur rôle à tout prix. Et régler divers problèmes avant même les élections israéliennes de juin prochain. Ce diplomate précise cependant que Washington s’en tient à la ligne fixée en 1995 durant un séminaire organisé en Virginie. Stratégie dont les têtes de chapitre s’énumèrent comme suit : – Protection des gisements pétrolifères. – Protection des voies et détroits maritimes. – Protection des ressortissants américains. – Protection des États amis. Pour concrétiser ce plan d’apparence défensif, ce même congrès de Virginie détaillait comme suit les moyens à mettre en œuvre : – Étalage constant de la puissance militaire US, avec intervention rapide et forte sur les sites de conflits armés. Toujours dans ce cadre, multiplication des manœuvres conjointes avec les pays alliés. Auxquels armement et équipements sécuritaires seraient régulièrement fournis. – Présence civile renforcée dans tous les secteurs, pour bien asseoir le contrôle américain de la région. – Lutte constante, sur tous les plans, contre le danger que constituent dans la région l’Irak et l’Iran. Durant les débats auxquels participaient des officiers et des diplomates, plusieurs idées ont été étudiées. Tout d’abord, la baisse des prix du pétrole avec renforcement du rendement des pays producteurs non affiliés à l’Opec. Cela essentiellement pour affaiblir l’Irak et l’Iran, qui utilise une grande partie de ses ressources pétrolières pour couvrir le service de sa dette publique. Mais pour que l’Arabie séoudite ne ressente pas trop de son côté le contrecoup de cette baisse des prix, elle bénéficierait d’une assistance technique visant à lui permettre d’assainir ses finances publiques et de donner un coup de fouet à son économie. Parallèlement, un effort serait déployé pour rehausser la crédibilité des États-Unis dans l’ensemble du Golfe arabe, afin d’en rassurer les gouvernements sur l’ombrelle militaire et sécuritaire dont ils bénéficieraient en cas d’ennuis. En ce qui concerne le processus de paix, le diplomate occidental souligne que dès 1995, les participants au congrès de Virginie n’avaient pas manqué d’observer que la passivité relative de la diplomatie US n’était pas rentable. En effet, à leur avis, il ne fallait pas du tout jouer les coordinateurs neutres comme l’avait fait Warren Christopher et laisser les protagonistes proposer eux-mêmes des solutions. Mais bien mener le jeu d’une manière active, proposer voire imposer soi-même des règlements déterminés aux différents points négociés dans l’ensemble des volets. Un effort a été accompli dans ce sens lors des rounds de Wye River et il faut le poursuivre au niveau de l’exécution, sur le plan des relations palestino-israéliennes. Pour ce qui est du volet syrien et libanais, cette personnalité indique que le redémarrage des pourparlers devrait avoir lieu tout de suite après les élections israéliennes de juin prochain. Il ajoute que ce rendez-vous aura lieu quel que soit le vainqueur de ces élections et que Washington attend sur ce plan des progrès rapides. Il reste à savoir cependant dans quelle mesure les Américains pourraient faire pression sur le grand obstructeur, Benjamin Netanyahu, s’il arrive à se maintenir au pouvoir…
Selon un diplomate occidental, les États-Unis, mécontents et inquiets de la situation qui règne au Proche comme au Moyen-Orient, entendent y dynamiser leur rôle à tout prix. Et régler divers problèmes avant même les élections israéliennes de juin prochain. Ce diplomate précise cependant que Washington s’en tient à la ligne fixée en 1995 durant un séminaire organisé en...