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Actualités - CHRONOLOGIE

Drame - Quatre tués et sept blessés à Kahalé Un grondement effrayant ... Un immeuble de cinq étages réduit en un amas de décombres (photos)

Quinze heures durant, les équipes de secours ont travaillé sans relâche pour dégager les corps des victimes ensevelies sous les décombres de l’immeuble qui s’est effondré samedi soir à Kahalé dans le caza de Aley. Quatre personnes ont péri sous l’éboulis de pierres qui a par ailleurs coupé la route internationale. Celle-ci devait être rouverte dans la nuit d’hier, au terme des opérations de secours. Le drame s’est produit à 20h30. Un grondement effrayant secoue la paisible bourgade. Le secteur dit «du tournant» – en allusion au tristement site célèbre de la localité – offre une vision apocalyptique : un immeuble de cinq étages vient de s’effondrer en face de l’église Saint-Antoine. Une voiture qui passait par là disparaît entièrement sous les décombres. La chaussée est recouverte de mazout. En quelques instants, tout Kahalé est sur les lieux du drame. Les opérations de secours commencent avant même que les équipes de la Défense civile et de la Croix-Rouge libanaise n’arrivent sur les lieux. Les habitants de Kahalé tentent d’enlever avec leurs mains les énormes pierres, en attendant le matériel nécessaire dans ce genre de situation. Les blessés sont les premiers à être dégagés : ils sont au nombre de six. En dépit du chaos qui caractérisait les opérations de déblayage, les secouristes ont pu entendre leurs appels au secours. Le ministre des Travaux publics, M. Négib Mikati, se rend immédiatement sur les lieux pour superviser les opérations et ordonne l’envoi de matériel de dégagement du port de Beyrouth. Les causes de l’effondrement ne sont pas connues tout de suite. En raison du mazout qui inondait la chaussée, certains ont cru qu’un camion-citerne avait percuté l’immeuble, provoquant ainsi la catastrophe. Grâce à quatre rescapés, des ouvriers syriens, installés au premier étage de l’immeuble, puis au témoignage d’un des blessés, Mohammed Alamé, il a été possible de reconstituer le drame: vieux de 36 ans, l’immeuble abritait 10 appartements dont la plupart servaient de bureaux. Trois appartements seulement sont occupés par des familles. Les témoignages Étendu sur son lit d’hôpital, Mohammed Alamé parvient difficilement à s’exprimer. Il raconte quand même que le jour du drame, il avait constaté que les murs du parking étaient fissurés beaucoup plus que d’habitude. Il en fait part au propriétaire de l’immeuble, M. Abdo Bejjani, qui le rassure en indiquant que les lézardes ne sont pas profondes et qu’elles doivent être incessamment colmatées. Le soir, en rentrant chez lui, il découvre que les fissures se sont élargies. Il en parle au frère du propriétaire, puis gagne son appartement. Un peu plus tard, il entend des pierres qui tombent. Tout de suite après, le sol se dérobe sous ses pieds… Mohammed Alamé perd sa femme dans l’éboulement. Sa fille de sept mois, qui dormait près de lui, est blessée. Les ouvriers syriens, qui avaient également vu les fissures dans la journée, ont eu le réflexe de fuir l’immeuble dès qu’ils ont entendu le bruit de vitres cassées suivi d’un effondrement de pierres. En traversant la route, l’un d’eux se retourne et voit l’employée de maison nigérienne sur le balcon. Il lui crie d’alerter ses patrons, de leur dire que l’immeuble va s’effondrer. Mais la jeune femme n’a pas le temps de réagir : l’immeuble s’écroule. Les opérations de secours se poursuivent jusqu’à hier midi. Quatre cadavres sont retirés : ceux des passagers de la voiture : Claude Samir Bitar et Pauline Sélim Nahnouh, et ceux de deux habitants de l’immeuble, Micheline Skaf, l’épouse de Mohammed Alamé, et Maryam Zoghbi. Les blessés sont : Émilie Zoghby, Mohammed Alamé, l’employée de maison nigérienne, qui ont été transportés à l’hôpital du Sacré-Cœur, Abdo Bejjani, propriétaire de l’immeuble, son fils Élias et sa sœur Samia, ainsi que la petite Mila Mohammed Alamé qui ont été emmenés à l’hôpital Saint-Charles. La route internationale a été rouverte dans la nuit, bien que l’opération de déblaiement et de dégagement de la route ait commencé dans l’après-midi. Mais en raison de la quantité de mazout déversée sur la chaussée, la route a dû être recouverte de terre avant d’être nettoyée à grande eau pour éviter qu’elle ne reste glissante.
Quinze heures durant, les équipes de secours ont travaillé sans relâche pour dégager les corps des victimes ensevelies sous les décombres de l’immeuble qui s’est effondré samedi soir à Kahalé dans le caza de Aley. Quatre personnes ont péri sous l’éboulis de pierres qui a par ailleurs coupé la route internationale. Celle-ci devait être rouverte dans la nuit d’hier,...