Rechercher
Rechercher

Actualités - DISCOURS

Sfeir : la sécurité, aussi importante que le pain

Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a relevé hier dans son homélie dominicale, la multiplication des incidents de sécurité. Il devait développer la même idée devant une délégation du village de Krayé, insistant sur la nécessité pourl’État de faire preuve de fermeté pour mettre fin aux actes de banditisme. S’adressant aux fidèles qui assistaient à la messe en l’église de Bkerké, le patriarche a déploré les événements politiques et de sécurité des derniers jours, déclarant : «La semaine qui vient de s’écouler a été marquée par de nombreux événements, dont on ne sait s’ils sont tous raisonnables et s’ils dénotent un respect de la loi». Mgr Sfeir a d’abord cité l’incorporation d’Arnoun à la bande frontalière, estimant que la communauté internationale doit se pencher sur cette affaire. Il s’est arrêté ensuite sur «l’échange d’accusations entre les hommes politiques» et «l’entrée d’un nouveau vocabulaire dans le dictionnaire libanais». Le patriarche a déploré dans ce cadre l’expression «la sécurité politique» employée par le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, au terme d’une réunion du Conseil central de sécurité. Il s’est abstenu de la commenter, se contentant d’indiquer qu’elle « peut réserver de nombreuses surprises». Il y a lieu de rappeler que plusieurs personnalités politiques, notamment dans les milieux de l’opposition, s’étaient aussi arrêtées sur les propos de M. Murr, affirmant redouter que l’insistance du ministre sur la préservation de la sécurité politique ne soit un prélude à la répression des libertés. Le patriarche Sfeir a également évoqué la décision du gouvernement de s’atteler à l’élaboration d’une nouvelle loi électorale «sans que l’on sache ce que l’on prépare aux électeurs», Il a ensuite insisté sur «la multiplication des incidents de sécurité, notamment à Krayé» relevant «la prolifération des cambriolages dans certaines régions du pays». Au terme de l’office divin, Mgr Sfeir a accordé audience à une délégation de Krayé conduite par le président du conseil municipal du village, M. Joseph Kassab. Ce dernier a démenti les informations de presse selon lesquelles l’attentat qui a secoué le village, vendredi soir, visait un débit de boisson. «Les hommes qui ont été blessés achetaient des denrées alimentaires à leurs familles», a déclaré M. Kassab. Le patriarche a renchéri en «regrettant infiniment les atteintes à la sécurité» avant de se demander si «les boissons alcoolisées sont désormais interdites au Liban». «Si c’est le cas, il n’y a pas pire excuse» pour justifier l’attentat perpétré, selon le cardinal, qui a appelé à l’instauration de la sécurité sur l’ensemble du territoire national. «Nous n’avons pas arrêté de le dire : la sécurité est tout aussi importante que le pain pour les Libanais», a ajouté Mgr Sfeir, «surtout pour ceux qui avaient été poussés à l’exode et qui sont revenus à leurs villages parce qu’ils sont restés attachés de toutes leurs forces à la coexistence». Le patriarche a exprimé l’espoir d’un renforcement des mesures susceptibles de mettre un terme définitif «aux actes qui détruisent le Liban et qui minent la coexistence».
Le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, a relevé hier dans son homélie dominicale, la multiplication des incidents de sécurité. Il devait développer la même idée devant une délégation du village de Krayé, insistant sur la nécessité pourl’État de faire preuve de fermeté pour mettre fin aux actes de banditisme. S’adressant aux fidèles qui assistaient à la messe en...