Irak L'assassinat de l'ayatollah Al-Sadr rallume la colère chiite (photos)

Les forces de sécurité irakiennes ont sévèrement réprimé les émeutes de samedi, faisant «un grand nombre de morts et blessés», à Bagdad et Nadjaf, où l’ordre semblait avoir été rétabli hier. Les émeutes ne se poursuivaient plus dimanche que dans la ville de Nassiriya. Un «véritable carnage», ont raconté des témoins aux agences de presse occidentales, avait eu lieu samedi dans le quartier de Saddam City à Bagdad où «un grand nombre de manifestants ont été tués ou blessés». Le quartier de Saddam City, chiite et populaire dans le nord de Bagdad, est habité par plus de 1,5 million d’habitants, sur les 4 millions que compte la capitale. À l’annonce de l’assassinat du principal dignitaire chiite d’Irak, l’ayatollah Mohammad Mohammad Sadek al-Sadr, dans la nuit de vendredi à samedi, des émeutes sanglantes se sont rapidement produites à Bagdad et dans le sud de l’Irak. Selon d’autres témoignages recueillis à Amman, de vifs affrontements ont notamment opposé à Nadjaf, à 170 km au sud de Bagdad, des religieux et des étudiants en théologie aux forces de sécurité. «La répression a été très dure», ont souligné ces sources. Les manifestants, ont-elles précisé, étaient des chiites de différentes nationalités qui séjournent à Nadjaf pour y suivre des études islamiques dans des écoles d’ayatollahs. Le directeur de l’agence officielle irakienne INA, M. Oudaï al-Taï, a démenti les informations sur des émeutes à Saddam City. Toujours selon des témoins, des «manifestations de moindre envergure ont également eu lieu dans deux autres quartiers chiites de Bagdad, Kassimiya et Cha’ela».