Informatique Sursis pour les logiciels piratés

La Chambre ne votera pas la loi sur le copyright avant que le gouvernement n’obtienne des compagnies éditrices de logiciels un engagement formel prévoyant une réduction de 90 % des prix des logiciels destinés aux établissements pédagogiques et aux étudiants. C’est ce que le Parlement a décidé hier. Ce qui signifie, en d’autres termes, que la piraterie des programmes d’ordinateurs et de CD de musique, pour ne citer que cela, se poursuivra impunément : une aubaine pour bon nombre de Libanais et des pertes pour les développeurs de logiciels, dont le géant américain Microsoft. Le texte de loi sera toutefois inscrit à l’ordre du jour de la prochaine réunion parlementaire, dont la date n’a pas été fixée. Au cours de cette même réunion, la Chambre devra probablement s’attaquer au dossier de l’audiovisuel. Le chef du gouvernement, M. Sélim Hoss, a précisé que le projet de loi est en voie d’élaboration et doit être soumis «le plus tôt possible» au Parlement. Selon plusieurs sources concordantes, le gouvernement prévoit d’accorder davantage de prérogatives au Conseil national de l’audiovisuel dont le rôle était jusqu’à présent consultatif.