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Actualités - REPORTAGES

Jordanie - Les dirigeants du monde aux obsèques de Hussein aujourd'hui Un lourd héritage pour Abdallah (photo)

Un froid glacial, une pluie incessante, un brouillard à couper au couteau... L’osmose était impressionnante hier entre le climat et la tristesse des Jordaniens, unis dans la douleur et la prière. Il n’y a pas si longtemps, la Jordanie sans le roi Hussein était impensable. Aujourd’hui l’impensable est devenu réalité. Vaincu par le cancer qui le rongeait, le petit roi a cessé de lutter, et c’est tout naturellement, par un processus qui se veut le symbole de la pérennité des institutions, que son fils Abdallah lui a succédé à la tête de la dynastie hachémite. Revêtu de la keffieh à damiers rouge et blanc des grandes cérémonies, le jeune roi a prononcé lui-même l’oraison funèbre de son père, avant de se diriger vers le Parlement afin de prêter serment devant les deux Chambres réunies dans l’urgence. Grand moment d’émotion, Abdallah s’est incliné longuement devant un portrait géant de son père, un geste immédiatement suivi d’une salve d’applaudissements tant il évoquait une volonté de continuité. Puis, la main sur le Coran, il prononça la courte phrase qui allait confirmer son accession au trône hachémite. Premier décret royal : il nomme son demi-frère Hamzeh, 18 ans, aîné des quatre fils de la reine Noor, prince héritier. Il est certainement trop tôt pour spéculer sur l’avenir du royaume. Mais en dépit de leur désarroi, les responsables assurent que la transition se fera «en douceur et dans la stabilité». Le jeune roi reçoit, clés en main, des institutions qui fonctionnent, il sera secondé par les conseillers de son père, et, à ce titre, la classe politique jordanienne se veut confiante. Mais il va sans dire que des défis redoutables attendent le 4e roi de Jordanie : une paix avec Israël impopulaire pour n’avoir pas tenu ses promesses, une économie déprimée par la chute des cours du brut, des relations tendues avec l’Irak et un bras de fer palestino-israélien qui menace de déstabiliser la sécurité du royaume. Dans un pays qui désormais tourne au ralenti, un deuil de 40 jours a été décrété. Les obsèques auront lieu aujourd’hui en fin de matinée devant un parterre impressionnant de chefs d’État étrangers, qui par leur présence viendront témoigner de l’émotion que suscite dans le monde la disparition du roi Hussein.
Un froid glacial, une pluie incessante, un brouillard à couper au couteau... L’osmose était impressionnante hier entre le climat et la tristesse des Jordaniens, unis dans la douleur et la prière. Il n’y a pas si longtemps, la Jordanie sans le roi Hussein était impensable. Aujourd’hui l’impensable est devenu réalité. Vaincu par le cancer qui le rongeait, le petit roi a...