Cisjordanie - Différend sur le retrait Israéliens et palestiniens minimisent leur désaccord

Un différend de dernière heure a éclaté en fin de semaine entre Israël et les Palestiniens concernant les zones de Cisjordanie qu’Israël doit évacuer lundi pour les remettre sous leur contrôle. Aussitôt après le refus du président palestinien Yasser Arafat d’approuver la carte du redéploiement militaire qui lui a été soumise jeudi soir à Gaza, le gouvernement israélien a affirmé hier qu’il n’envisageait pas de modifier cette carte. M. Arafat s’est élevé contre le fait que la zone censée être évacuée par l’armée israélienne, d’une centaine de km2 de superficie, soit éloignée de Jérusalem. Or Israël veut éloigner le plus possible les zones autonomes palestiniennes de Jérusalem-Est, annexée par l’État juif et dont les Palestiniens veulent faire la capitale d’un futur État. «Israël n’a besoin du feu vert de quiconque» pour procéder au redéploiement prévu par l’accord de Charm el-Cheikh, a déclaré un haut responsable israélien, qui a requis l’anonymat. Malgré cette divergence, les deux parties ont cependant écarté l’hypothèse d’une crise. À l’issue d’une rencontre hier avec M. Arafat, le ministre israélien de la Sécurité intérieure Shlomo Ben Ami, s’est déclaré «certain qu’Israël appliquera ses engagements dans l’esprit et dans la lettre». L’un des principaux négociateurs palestiniens, Saëb Erakat, a également fait preuve d’optimisme. «Il n’y a pas de crise. Les discussions vont continuer et je suis certain que le retrait israélien se déroulera comme prévu», a souligné ce proche de M. Arafat.