Tchétchénie Les réfugiés terrifiés fuient en masse

Des milliers de réfugiés tchétchènes fuyant les bombardements russes sur la république indépendantiste ont franchi hier les postes-frontières, où l’armée russe avait pratiquement renoncé à exercer un contrôle. Les fuyards parlent de bombardements sur l’ouest de la république indépendantiste du Caucase russe, y compris sur la route Rostov-Bakou empruntée par les convois de réfugiés. L’exode massif ne semble pas devoir se tarir, dans la mesure où les frappes russes restent toujours aussi intenses, de l’aveu même des militaires qui continuent à affirmer frapper des bases et des concentrations de «terroristes», malgré l’accumulation de témoignages sur les destructions et les victimes civiles. Sur le front militaire, l’encerclement de la capitale tchétchène se poursuit, les forces russes resserrant l’étau autour de Grozny au fil des jours. «Nous comptons terminer la partie essentielle de l’opération militaire d’ici à la fin de l’année. Mais il n’est pas exclu que cela dure plus longtemps si nous ne réussissons pas à interrompre les livraisons d’argent et d’armes aux terroristes et l’arrivée de combattants», a déclaré hier à Moscou le général Valeri Manilov, chef adjoint de l’état-major des forces russes.