Rechercher
Rechercher

Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Bkerké - Sfeir préside la réunion de l'Assemblée des évêques Les prélats maronites critiquent l'ordre des priorités établi par le gouvernement

L’Assemblée des évêques maronites a critiqué hier l’ordre des priorités établi par le gouvernement, affirmant à ce sujet que celui-ci ne faisait pas la distinction entre ce qui est important et ce qui est essentiel à l’heure actuelle. Les prélats ont tenu leur réunion mensuelle à Bkerké sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir. Le communiqué publié à l’issue des débats estime dans ce cadre que les lois sur les écoutes téléphoniques, sur la décentralisation et sur l’enrichissement illicite ne constituaient pas pour l’heure une priorité. Du reste, les évêques ont critiqué ces mêmes lois : selon eux, la législation sur les écoutes téléphoniques fait ainsi une discrimination entre les citoyens et contredit de ce fait les principes constitutionnels. Quant au projet sur la décentralisation, il restreint la liberté des gens qui devraient au contraire assumer une plus grande part de responsabilités au niveau local. «La loi sur l’enrichissement illicite suscite de son côté des débats interminables depuis un demi-siècle, et n’a jamais été appliquée à ceux qui, pourtant, ont besoin d’être dissuadés», ajoute le communiqué. Les dignitaires maronites se sont en outre inquiétés du tour qu’ont pris certaines affaires traitées par le gouvernement, telles que les réformes administratives «qui n’ont guère abouti à des résultats satisfaisants ; et pour cause : d’aucuns ont été incarcérés et n’ont pas encore été jugés, alors que d’autres jouissent d’une immunité qui interdit à la justice de les atteindre». Les évêques ont également exprimé leur inquiétude à l’égard des derniers attentats perpétrés contre des églises, et du marasme économique qui incite de plus en plus de jeunes à l’émigration. Et de souligner la nécessité de trouver «des solutions radicales à ces problèmes». Sur un autre plan, les prélats ont reproché au gouvernement de ne pas accorder suffisamment d’attention «aux développements qui se succèdent au Proche-Orient». D’après eux, en effet, c’est aujourd’hui le destin du Liban qui est en jeu et c’est cela qui doit constituer la priorité du pouvoir. «Il revient aux seuls Libanais de traiter directement cette affaire sachant que – selon l’adage – les absents ont toujours tort», affirme le communiqué avant d’ajouter : «Espérons donc que les responsables sauront accorder le maximum d’attention à cette question cruciale en se remémorant le dicton suivant lequel on n’est jamais mieux servi que par soi-même». D’autre part, l’Assemblée des évêques a évoqué les derniers développements survenus dans les camps palestiniens, les approvisionnements en armes, les entraînements militaires qui y vont bon train et le verdict concernant Aboul-Aynaïn. «Tous ces développements créent un climat odieux dans le pays . Les Libanais étaient trop contents de s’en débarrasser après 25 ans d’épreuves et de malheurs qu’ils ne sont pas prêts d’oublier», souligne le communiqué. Concernant enfin la loi électorale, les évêques maronites estiment que le retard mis dans son élaboration est dû «aux limites imposées à leur liberté même dans la gestion de leurs affaires internes. Or, il ne saurait être question de partenariat en matière de souveraineté et d’indépendance», conclut le communiqué de l’Assemblée des évêques maronites.
L’Assemblée des évêques maronites a critiqué hier l’ordre des priorités établi par le gouvernement, affirmant à ce sujet que celui-ci ne faisait pas la distinction entre ce qui est important et ce qui est essentiel à l’heure actuelle. Les prélats ont tenu leur réunion mensuelle à Bkerké sous l’égide du patriarche Nasrallah Sfeir. Le communiqué publié à l’issue...