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Actualités - CHRONOLOGIE

Cérémonie - Lever de voile de la statue du président défunt à Jounieh Nous voulons concrétiser l'Etat de droit auquel aspirait Chéhab, affirme le Premier ministre(photos)

La cérémonie du lever de voile de la statue du général Fouad Chéhab organisée hier au stade de Jounieh n’était certes pas banale. De fait, elle revêt une signification d’autant plus importante pour le pouvoir actuel que celui-ci se veut le continuateur de l’œuvre initiée par le président de la République défunt, en l’occurrence, l’édification de l’État des institutions. C’est ainsi que dans son discours prononcé à cette occasion, le Premier ministre Sélim Hoss a conclu en ces termes son hommage au président Chéhab : «Nous sommes déterminés à concrétiser votre rêve d’un État de droit. C’est là l’objectif que s’est assigné le régime du président Émile Lahoud qui s’emploie à le réaliser de toutes ses forces». Et de résumer en une phrase l’essentiel de l’œuvre de Fouad Chéhab : «Nous n’exagérerons pas en affirmant que Fouad Chéhab a jeté les bases de l’État moderne». Il y avait foule hier à Jounieh où M. Hoss a représenté le président de la République, le général Émile Lahoud. Étaient également présents à la cérémonie : le vice-président de l’Assemblée nationale Élie Ferzli, délégué par M. Nabih Berry, le président Charles Hélou, les anciens chefs de gouvernements Rachid Solh, Omar Karamé, Amine Hafez ; les ministres Hassan Chalak, Georges Corm et Sleiman Traboulsi, ainsi qu’un grand nombre de députés et d’édiles de la région du Kesrouan. Arrivé à 11h30 sur les lieux de la cérémonie, le président Hoss a été reçu par les parlementaires du Kesrouan, par l’ancien ministre Georges Frem et par les membres du conseil municipal de Jounieh. Après le lever du voile de la statue de Fouad Chéhab, le président de la municipalité de Jounieh, Adel Bou Karam, M. Frem, et le général Ramez Mansour, représentant le commandant en chef de l’armée, le général Michel Sleiman, ont successivement pris la parole pour rendre un vibrant hommage au président défunt. De son côté, le chef du gouvernement a analysé de manière exhaustive le rôle essentiel joué par le général Chéhab dans la création du Liban moderne. M. Hoss a souligné dans ce cadre l’importance que le président défunt attachait au développement de l’Administration de l’État. Et de rappeler que de nombreux organismes administratifs et financiers avaient été fondés sous le mandat de Fouad Chéhab. «Des lois ont été également votées en vue d’améliorer les prestations du secteur public», a déclaré M. Hoss avant de poursuivre : «Mais en dépit de tout ce qui a été fait, les réalisations du président sont restées en deçà de ses aspirations en raison notamment des obstacles auxquels il s’est heurté au niveau de la structure sociale du Liban». Le Premier ministre a cité dans ce cadre un extrait de l’allocution que le général Chéhab avait prononcée en 1970 pour justifier sa décision de ne pas se porter candidat à la présidence de la République. Il avait déclaré l’été de cette même année : «Le pays n’est pas encore prêt à des transformations nécessitant le respect de la légalité et des libertés fondamentales auxquelles j’ai toujours été attaché». Et M. Hoss de poursuivre : «Le président Chéhab était conscient du fait que cette petite nation se caractérisait par de nombreuses contradictions qui, de temps à autre, exposaient son entité à un danger réel». D’autre part, le Premier ministre a résumé comme suit les orientations politiques du général Chéhab : «Égalité et justice à l’intérieur, dignité nationale et solidarité arabe dans la région, entretien des amitiés traditionnelles avec les pays étrangers». M. Hoss a enfin estimé que «la tentative de Fouad Chéhab de bâtir l’État des institutions était la première tentative sérieuse dans ce sens depuis l’indépendance du Liban».
La cérémonie du lever de voile de la statue du général Fouad Chéhab organisée hier au stade de Jounieh n’était certes pas banale. De fait, elle revêt une signification d’autant plus importante pour le pouvoir actuel que celui-ci se veut le continuateur de l’œuvre initiée par le président de la République défunt, en l’occurrence, l’édification de l’État des...