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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Religion - Silvestrini porteur d'un message du pape Le congrès des patriarches évêques catholiques d'Orient a trouvé son second souffle

Deux jours avant la fin de ses travaux, le 1er congrès des patriarches et évêques catholiques d’Orient semble avoir trouvé un second souffle. Celui-ci coïncide avec l’arrivée au Liban, dimanche soir, du cardinal Achille Silvestrini, président du Conseil pontifical pour les Églises orientales, porteur d’un message de Jean-Paul II, et de l’accélération du processus qui va permettre au congrès de dégager un certain nombre de recommandations et de lancer un appel final. Dans son message, le Saint-Père déclare notamment que l’Exhortation apostolique “Une espérance nouvelle pour le Liban” peut servir de charte pour la pratique pastorale, non seulement pour notre pays, mais pour toute la région (voir encadré). La tenue du congrès a certainement aidé les représentants des sept églises patriarcales à prendre une conscience plus vive du fait qu’en Orient, aujourd’hui, la solidarité et, bien plus, l’unité sont une nécessité, non un luxe. Confrontées à des impératifs, comme celui du dialogue, parfois stérile, avec l’islam; confrontées aussi à des menaces, comme celle de l’émigration, les Églises doivent désormais s’unir, si elles désirent rester fortes et témoigner du salut dont elles sont les dépositaires. Ce dernier enjeu est particulièrement vital dans le cas de la Terre sainte. Imagine-t-on Bethléem et Nazareth sans chrétiens ? La conscience de l’importance de la mission sociale de l’Église semble également s’être aiguisée, sinon réveillée grâce au congrès. Les conditions économiques de jour en jour plus difficiles que connaît le Liban, à la suite d’autres pays d’Orient, y sont pour quelque chose. Ainsi d’ailleurs que l’état de dénuement où se trouvent certaines communautés, comparés à celles de pays plus nantis. Le thème de la doctrine sociale de l’Église, mal connue, délaissée, va certainement être en vogue dans les mois à venir. Les 120 000 étrangères et étrangers travaillant comme gens de maison au Liban n’ont qu’à s’en féliciter. Le congrès ne les a pas oubliés et recommande à leurs employeurs de respecter leurs droits et notamment leur foi. La création de fonds et de caisses d’aide scolaire ou d’aide au logement pour les plus démunis est prévue. Des membres du congrès ont eu, en privé, des paroles sévères pour certaines congrégations religieuses dont la compassion s’arrête là où le profit cesse. La solidarité en Orient est une nécessité, non un luxe, disions-nous. Cette prise de conscience s’accompagne aussi d’une évolution intéressante de la notion d’Orient. Une évolution commencée avec le synode sur l’Asie, auquel les Églises orientales ont été étroitement associées. L’Asie, c’est aussi l’Orient, fait notamment valoir l’Église d’Iran, réduite à un reste, qui réclame un peu plus d’attention de la part d’un Liban spirituellement suralimenté.
Deux jours avant la fin de ses travaux, le 1er congrès des patriarches et évêques catholiques d’Orient semble avoir trouvé un second souffle. Celui-ci coïncide avec l’arrivée au Liban, dimanche soir, du cardinal Achille Silvestrini, président du Conseil pontifical pour les Églises orientales, porteur d’un message de Jean-Paul II, et de l’accélération du processus qui...