Commissions Spéculations d'el-Khalil sur les élections en Israël

La commission parlementaire des Affaires étrangères s’est longuement penchée hier sur les répercussions qu’auraient les résultats des élections générales en Israël sur la situation au Liban. Le chef de la commission, le député Ali el-Khalil, a d’abord indiqué à l’issue de la réunion qu’une opération militaire israélienne contre le Liban était peu probable avant ou après le scrutin. Selon lui, quelle que soit l’issue des élections, le prochain gouvernement en Israël sera un cabinet de coalition formé des deux grands partis, le Likoud et le Parti travailliste. «Si c’est le cas, a ajouté M. el-Khalil, il y aurait une relance des pourparlers de paix». Le président de la commission des AE estime que, dans ce cadre, le Liban n’accepte de reprendre les négociations qu’à partir du point où elles en sont restées en 1996. «L’État hébreu avait alors donné son approbation à un retrait du Sud, de la Békaa-Ouest et du Golan jusqu’aux frontières du 4 juin. Israël doit aussi accepter le principe des territoires contre la paix», a-t-il précisé. D’autre part, pour le député el-Khalil, l’appui des États-Unis au candidat travailliste Ehud Barak ne fait aucun doute. «L’essentiel est que Washington exerce des pressions effectives sur Israël pour le contraindre à se conformer aux principes de la conférence de Madrid», a-t-il ajouté. Enfin, concernant l’éventualité d’un retrait unilatéral israélien du Sud avec l’accession de M. Barak au pouvoir, le président de la commission parlementaire a estimé qu’il y a de fortes chances que ce retrait soit partiel. «Nous poursuivrons alors la résistance jusqu’à l’évacuation totale», a-t-il conclu. Notons par ailleurs que la commission des AE a approuvé huit projets de loi concernant surtout des accords de coopération économiques, financiers et culturels avec un certain nombre de pays.