Privatisations : le gouvernement déterminé à aller de l'avant

L’ambiguïté qui planait hier sur le sort du projet des privatisations, après la décision du Conseil des ministres de l’ajourner, a été levée hier par le chef du gouvernement lui-même. «Le Cabinet attache une grande importance à cette question», a déclaré le Premier ministre à sa sortie du grand Sérail. Il a précisé dans ce cadre : «Comme on le sait déjà, le gouvernement est en train d’élaborer un plan de redressement financier pour les cinq années à venir. On y prévoit une série de mesures visant à améliorer la situation financière du pays. Nous envisageons la privatisation entre autres mesures», a-t-il ajouté. Et d’insister là-dessus en affirmant que ce plan ne serait pas complet sans la privatisation. «Nous respectons la volonté des députés. Nous entreprendrons d’ailleurs des contacts avec eux pour leur expliquer notre point de vue et je rencontrerai moi-même prochainement le président (Nabih) Berry», a-t-il dit. Notons que M. Hoss a reçu hier la troisième et dernière partie du plan de redressement financier, et la commission ministérielle chargée du dossier devrait se réunir demain samedi pour l’examiner. Au terme d’un entretien avec le Premier ministre, le député Pierre Daccache avait déjà affirmé que la privatisation était nécessaire dans le cadre du plan financier. Citant M. Hoss, il a indiqué que les mesures de privatisations seront décidées à la lumière de la productivité du secteur concerné. M. Daccache a estimé dans ce cadre qu’il convient de faciliter la tâche du gouvernement. D’autre part, le gouvernement ne permettra jamais que l’on spécule sur la LL, affirme M. Hoss. Le président du Conseil a également évoqué l’affaire des privatisations avec une délégation du parti arménien Tachnag.