Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Succès - Les poèmes d'amour de l'artiste libanaise inspirent un compositeur britannique Etel Adnan à l'affiche en Europe

Le peintre Etel Adnan, dont les aquarelles ont été récemment exposées à Beyrouth chez Épreuve d’artiste, est à l’affiche en Europe. Ses Love poems ont été mis en musique par le célèbre compositeur britannique, Gavin Bryars, donnés en concert et paraissent en CD. Par ailleurs, une de ses pièces de théâtre s’est jouée à Paris au printemps. Huit poèmes d’amour signés Etel Adnan figurent au répertoire du dernier CD de Bryars. Cet enregistrement, paru en début d’année, est composé de trois parties : le Cadman requiem; les poèmes d’Etel Adnan et l’épilogue avec Wonder Lawn. Les poèmes d’amour qui constituent le Adnan songbook (Le livret de chansons d’Adnan) sont tirés du recueil The Indian never had a horse (L’Indien n’a jamais eu de cheval). Les textes sont interprétés par la soprano Valdine Anderson accompagnée du Gavin Bryars ensemble. Dans les huit mélodies de Bryars, les instruments à cordes prédominent. Ils escortent la voix aiguë de la soprano. La contrebalancent, jouant sur les graves. La musique de Bryars offre un tapis sonore aux nuances variées. La voix de Valdine Anderson dessine dessus des arabesques aux tonalités changeantes. Et les mots d’Etel Adnan semblent se glisser tout naturellement dans cet écrin fait sur mesure. Rencontre Etel Adnan et Gavin Bryars se sont rencontrés pour la première fois alors qu’ils collaboraient à l’opéra plurilingue de Bob Wilson, Civil wars (1984). Bryars était chargé de la partie musicale française. Alors qu’Etel Adnan devait écrire le texte français. Quelque dix ans plus tard, en 1995, ils se retrouvent pour travailler ensemble à une émission musicale. «La BBC avait un programme, à la mi-journée, consacré à la musique vocale», explique Etel Adnan. «Gavin Bryars m’a demandé d’écrire trois poèmes d’amour», raconte-t-elle. Un an plus tard, Al-Meida theater de Londres passe commande à Bryars pour mettre en musique l’intégralité de la série de poèmes. Huit en tout. Ses compositions écrites, pour soprano et sept musiciens, sont données en concert à Vancouver (Canada), puis au Festival d’été de Cologne, en juillet 1997. Une pièce Etel Adnan ajoute une corde à son arc. Peintre, poète, écrivain, elle est dorénavant dramaturge. En effet, L’actrice, écrite en anglais, a été traduite et montée à Paris par la troupe Entrée de secours dans le cadre du festival Étrange cargo qui s’est tenu à la Ménagerie de verre du 16 mars au 24 avril. La mise en scène a été signée André Ligeon Ligeonnet, célèbre vidéaste français. «Les deux dernières années, j’ai eu envie d’écrire pour le théâtre», raconte Etel Adnan. Deux pièces voient le jour. Like a christmas tree (Comme un arbre de Noël) et The actress (L’actrice). La deuxième pièce a été traduite en français par l’auteur elle-même. «André Ligeon Ligeonnet est un metteur en scène spécialiste de l’utilisation interactive de la vidéo», indique Adnan. Résultat : un mélange de théâtre, de musique et de vidéo. Et, dans le rôle féminin principal, André Ligeon Ligeonnet lui-même. «Il a apporté au rôle une énergie différente», souligne l’auteur. «C’était un risque. Ce n’est pas la pièce telle que je la voyais. Mais le travail est passionnant». Elle ajoute : «Il y a une grande différence entre le roman et le théâtre. Dans le premier, l’écriture est un lien entre l’auteur et le lecteur. Dans le théâtre, il y a une dimension de plus. Celle du metteur en scène. Son interprétation apporte une autre vision». La première pièce a été inspirée à Etel Adnan par une réflexion entendue aux informations, pendant la guerre du Golfe, en 1991. «Un soldat américain a déclaré devant les caméras : “ Bagdad brûle comme un arbre de Noël ”. Cela m’avait choquée», raconte-t-elle. Puis, en 1997, vient une commande faite par «Einar Schleef, metteur en scène allemand de l’ex Berliner-Ensemble. La pièce a été traduite en allemand. Mais elle a été jugée trop politisée et n’a donc pas été montée». Elle a également été traduite en arabe par Fawzi Mouhaïdly (professeur à l’UL). «J’aimerais la voir jouée à Beyrouth», dit Etel Adnan. Beyrouth n’est-elle pas la scène de toutes les audaces ?
Le peintre Etel Adnan, dont les aquarelles ont été récemment exposées à Beyrouth chez Épreuve d’artiste, est à l’affiche en Europe. Ses Love poems ont été mis en musique par le célèbre compositeur britannique, Gavin Bryars, donnés en concert et paraissent en CD. Par ailleurs, une de ses pièces de théâtre s’est jouée à Paris au printemps. Huit poèmes d’amour signés Etel...