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Actualités - REPORTAGES

Mai du livre d'art - Quatre librairies participent à cette manifestation Des ouvrages prestigieux à prix réduits (photo)

En Mai, je m’offre un livre d’art. Chantal Desmazières, présidente du groupe des éditeurs d’art au syndicat national de l’édition et directrice des éditions Scala en France, se trouve à Beyrouth à l’occasion de la quatrième édition de la manifestation intitulée “Mai du livre d’art” au Liban. Elle nous livre les détails de cette opération qui est organisée avec le soutien de France édition et la Mission culturelle française, en partenariat avec les librairies Antoine, Dédicace, Orientale et Stéphan. C’est d’ailleurs dans les locaux de ces librairies que l’exposition se tient. “Le mai du livre d’art” offre aux amateurs de beaux livres; l’occasion de profiter de réductions de 20 % sur vingt titres inédits. «Cette opération a pour vocation de promouvoir le beau livre en dehors de sa période d’achat traditionnelle des fêtes de fin d’année et de répondre au regain d’intérêt manifesté par le public pour les événements culturels et le livre d’art», souligne Mme Desmazières. 350 libraires répartis sur les territoires français, belge, suisse, libanais et québécois participent à cet événement commercial. Ouverte le 1er mai, l’exposition se poursuivra jusqu’au 30 juin 1999. «Un éditeur, une nouveauté, un prix de lancement». La formule mise en place en 1990 par le groupe des éditeurs d’art du syndicat national de l’édition en France permet à tout acheteur d’un des livres sélectionnés de bénéficier d’une remise exceptionnelle. Cette année, vingt éditeurs de livres d’art participent à la manifestation en proposant chacun un ouvrage de leur choix. «En mai, je me livre d’art». Ce slogan reflète la volonté des éditeurs d’art d’inviter tout le public à s’offrir le plaisir d’un livre d’art. «Depuis une bonne dizaine d’années, déclare Mme Desmazières, le livre d’art s’est démocratisé, avec l’apparition de collections à bas prix et de formats plus familiers. Il s’est ouvert à un nouveau public amateur de manifestations culturelles et aux jeunes générations qui témoignent d’une curiosité grandissante pour les arts plastiques, même si l’enseignement artistique est encore marginal en France. Il reste, cependant, dans les mentalités, une certaine frilosité face au livre d’art que nous voudrions faire disparaître». «Faire connaître le livre d’art, apprendre à découvrir la variété et la richesse de la production, à discerner les qualités particulières de chaque ouvrage, c’est la tâche à laquelle critiques d’art, libraires et éditeurs se consacrent, poursuit Mme Desmazières. C’est ainsi que nous inciterons le public à élargir son choix, à être plus audacieux à l’heure des cadeaux et aussi à oser se faire plaisir», souligne-t-elle. Est-il nécessaire de rappeler les charmes d’un livre d’art? «Plaisir de lire un texte qui apporte une vision nouvelle sur un artiste, un sujet que l’on aime, ou simple joie de contempler de belles illustrations; satisfaction de comprendre des images savamment associées ou pur bonheur de toucher un véritable objet d’art; car, on l’oublie souvent, le livre d’art relève d’un vrai savoir-faire de professionnels. Assurance aussi de faire un investissement à long terme, car un livre d’art se garde et se passe de génération en génération». Et Mme Desmazières d’ajouter : «Plaisir abordable, enfin, car les éditeurs ont compris qu’il fallait trouver le juste prix. Voilà pourquoi chaque année, au printemps, depuis plus de 10 ans, ils consentent à faire un effort : pour “Le mai du Livre d’art”, ils proposent pendant deux mois des nouveautés à prix de lancement. Pratique fréquente pour certains, réel effort pour d’autres, l’important étant la volonté commune des éditeurs de mettre en avant leurs créations à une époque inhabituelle de l’année». “Le mai 1999” rassemble vingt éditeurs et offre une variété de titres très représentative de la diversité de la production française. Dans les sujets, d’abord – monographies d’artistes, catalogues d’exposition, études approfondies ou approches plus pédagogiques sur des genres artistiques –, et aussi dans les formats et les prix (de 78 à 880 francs). Mme Desmazières note que «cette année, nous avons voulu un “Mai” plein de gaieté et de fraîcheur et ce sont des fleurs qui accompagneront les nouveautés dans les vitrines ou sur les tables des libraires. Nous avons aussi voulu que l’équipe qui se présentera à vous pour mener l’opération “Mai” soit constituée de professionnels de la communication et de la librairie». «Quant à moi, qui aie la charge de défendre cette noble cause du livre d’art, j’espère y contribuer avec toute l’énergie d’une jeune maison d’édition et la patience et la ténacité qui sont, paraît-il, un des privilèges du sexe féminin». Un rayon pas comme les autres Le rayon beaux-arts des librairies est un des rayons les plus complexes à gérer et à animer. «En effet, de par le prix de vente moyen de ces ouvrages, il est le plus lourd en valeur de stock et, fêtes de fin d’année obligent, son chiffre d’affaires est essentiellement concentré sur les mois de novembre et décembre. Le maintien d’un assortiment de qualité toute l’année représente pour les libraires un véritable effort commercial qui s’inscrit dans une volonté politique et culturelle», précise la présidente du groupe Art. «Au début des années 90, le livre d’art traversa une véritable crise où l’on assista à une baisse substantielle du chiffre d’affaires, doublée d’une concentration des achats sur un petit nombre de titres, notamment des catalogues d’expositions très médiatisées. Libraires et éditeurs ont su réagir à cette crise et, grâce à un travail qualitatif, ce rayon continue de constituer en terme d’image un des points forts des librairies générales». C’est dans ce contexte qu’il faut resituer le “Mai du livre d’art” car, grâce à cette initiative des éditeurs, le mois de mai en librairie est devenu depuis 1989 un rendez-vous incontournable.
En Mai, je m’offre un livre d’art. Chantal Desmazières, présidente du groupe des éditeurs d’art au syndicat national de l’édition et directrice des éditions Scala en France, se trouve à Beyrouth à l’occasion de la quatrième édition de la manifestation intitulée “Mai du livre d’art” au Liban. Elle nous livre les détails de cette opération qui est organisée avec le...