Vague de grèves avant les élections

Une vague de grèves a paralysé mardi plusieurs importants secteurs d’activités en Israël, à moins d’une semaine des élections générales du 17 mai. La plupart des enseignants des écoles primaires et du secondaire avaient entamé mardi une grève illimitée à l’appui de leurs revendications salariales. Dans le même temps, quelque 2 000 employés administratifs des universités et collèges d’enseignement supérieur, qui revendiquent de meilleures conditions d’emploi, poursuivaient mardi pour le 11e jour consécutif des débrayages. Les médecins de nombreux services des hôpitaux gouvernementaux et des différentes caisses de maladie se sont également mis en grève pour réclamer des augmentations salariales. Les employés du Musée de Tel-Aviv ont également stoppé le travail pour protester contre le versement tardif de leurs salaires qu’ils jugent trop bas. Les maîtres nageurs de la plupart des plages d’Israël ont eux aussi fait grève pour protester contre leurs conditions d’emploi. Enfin, quelque 2 000 employés du Centre de recherches Raphaël sur les industries d’armements ont également lancé mardi des mouvements de débrayages. Ils protestent ainsi contre la tendance de la direction à engager des employés sur la base de contrats à courte durée recrutés dans des agences de personnel intérimaire. Le ministre des Finances Méir Sheetrit s’est insurgé contre cette vague de grèves qu’il a qualifiées de «politiques» à la radio publique israélienne. «Ces demandes sont exagérées. Chaque secteur exige des augmentations salariales et la question est de savoir où prendre l’argent. À quelques jours des élections, il est difficile d’engager des négociations», a-t-il ajouté. Les perspectives économiques ne sont guère brillantes en Israël, avec un taux de croissance prévu de 1 % cette année et un taux de chômage touchant d’ores et déjà 8,7 % de la population active.