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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Nil - Rénion à Sodere des 10 pays riverains Négociations sur le partage des eaux

Les ministres en charge des ressources de l’eau dans les pays riverains du Nil se réunissent mercredi et jeudi à Addis Abeba pour négocier sur les aspects techniques du partage des eaux du fleuve, a-t-on appris mardi de sources concordantes. «Il s’agit de consultations techniques au niveau approprié», a précisé une source gouvernementale éthiopienne. Des experts ont préparé les travaux du 4 au 10 mai à Sodere (175 kilomètres au sud d’Addis- Abeba), ont précisé des sources éthiopiennes et diplomatiques. Outre l’Éthiopie, les pays riverains du Nil comprennent l’Ouganda, le Kenya, la Tanzanie, le Burundi, le Rwanda, la République démocratique du Congo, l’Érythrée, le Soudan et l’Égypte. Plusieurs délégations sont arrivées mardi dans la capitale éthiopienne dont le ministre égyptien de l’Eau Mahmoud Abdel-Halim Abu-Zeid pour prendre part à cette conférence organisée sous l’égide de la Banque mondiale. Fin avril, le ministre éthiopien de l’Eau Shiferaw Jarso avait indiqué que la conférence ministérielle serait consacrée au partage et à l’utilisation des eaux du Nil ainsi qu’à l’exploitation de certains affluents du fleuve. Addis-Abeba entend utiliser les eaux du Nil pour de nouveaux projets de développement de l’irrigation et d’hydro-électricité. «En l’absence d’accords au sein des pays riverains du Nil, l’Éthiopie n’a jusqu’à présent pas obtenu de bénéfices spéciaux des ressources du Nil», avait déclaré le ministre cité par le quotidien gouvernemental Ethiopian Herald. L’accord de 1959 tombé en désuétude De son côté, son homologue égyptien avait affirmé au Caire que son pays avait l’intention de formuler de nouvelles demandes. L’Égypte a actuellement 3 millions d’hectares de terre sous irrigation nécessitant près de 62 milliards de mètres cubes d’eau par an, selon une étude réalisée en 1995 par la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA). Le Soudan possède 1,26 millions d’hectares de terres irriguées nécessitant 16 milliards de mètres cubes d’eau par an, précise cette étude. Selon l’accord de 1959 sur les eaux du Nil entre l’Égypte et le Soudan, qui ne tient pas compte des autres pays riverains, le quota annuel d’eau du Nil prévu pour l’Égypte est de 55,5 milliards de mètres cubes alors que le Soudan se voit attribuer 18,5 millions de mètres cubes. Après plusieurs protestations ces dernières années de certains pays dont l’Éthiopie, l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie, un consensus de principe sur l’utilisation «équitable» des bassins du Nil avait été obtenu fin février à Dar es-Salaam. Selon des experts internationaux, le rendement en eau du bassin du Nil (6 700 kilomètres) est faible en raison des multiples revendications des pays riverains réclamant leur part des flux.
Les ministres en charge des ressources de l’eau dans les pays riverains du Nil se réunissent mercredi et jeudi à Addis Abeba pour négocier sur les aspects techniques du partage des eaux du fleuve, a-t-on appris mardi de sources concordantes. «Il s’agit de consultations techniques au niveau approprié», a précisé une source gouvernementale éthiopienne. Des experts ont préparé les...