Sécurité - Ghaïss et Arslane dénoncent la tension injustifiée Rixe sanglante entre fractions druzes rivales à Majdel Baana (Aley)

Une vive tension entre des fractions druzes rivales a régné au cours des derniers jours dans certains villages du caza d’Aley. Il y a quarante-huit heures, trois personnes ont notamment été blessées dans des rixes sanglantes qui ont éclaté à Majdel Baana, dans le caza d’Aley, entre des éléments rivaux de la famille Abdel Khalek et qui auraient pu dangereusement dégénérer si l’armée n’était intervenue à temps. Tout a en fait commencé lorsque Zeid Sélim Abdel Khalek et son frère Fayçal ont entrepris d’arracher des portraits de feu Kamal Joumblatt apposés sur les murs adjacents à leur commerce, sur la place principale de la localité. Zeid et Fayçal ont immédiatement été pris à partie par Farid Hussein Abdel Khalek et ses fils Nidal et Bassel. Et le conflit n’a pas tardé à dégénérer : Nidal a ouvert le feu de son arme en direction des deux frères qui ont été blessés, alors que Bassel était également atteint d’un coup de bouteille vide à la tête. L’armée est toutefois rapidement intervenue et a assuré le retour au calme et le transport des blessés dans les hôpitaux où ils ont été placés en état d’arrestation. Ces incidents, qui ont été accompagnés d’une tension dans d’autres localités de la région, ont été vivement stigmatisés par le cheikh Akl druze, cheikh Bahjat Ghaïss, et par le député d’Aley, M. Talal Arslane. Dans une déclaration à la presse, cheikh Ghaïss a mis en garde contre «les tiraillements qui se manifestent au sein de la communauté druze». Le cheikh Akl a dénoncé sur ce plan «le climat de tension et de défi injustifié qui règne dans certains villages de la montagne». Cheikh Ghaïss a d’autre part condamné les tentatives d’entraîner le leadership religieux druze dans les querelles de clans et les zizanies politiciennes. De son côté, M. Arslane a qualifié de «honteux, regrettables et douloureux» les incidents qui se sont produits dans plusieurs villages de la montagne. Mettant l’accent sur la nécessité de «dépasser les tensions et de contenir les divergences de vues dans un cadre acceptable», le député d’Aley a déclaré : «Nous faisons partie tous d’une même famille. Ce qui touche l’un d’entre nous porte préjudice à tous les autres».