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Actualités - ANALYSE

Dossier régional - Netanyahu sera-t-il tenté par une aventure militaire ? Pour les USA, une priorité : maintenir le calme

À sept jours du premier round des élections israéliennes, de nombreux observateurs ont affirmé hier craindre sérieusement que le Premier ministre en exercice, M. Benjamin Netanyahu, n’entreprenne une opération militaire au Liban-Sud pour redorer son blason et marquer ainsi des points face à son concurrent. Une telle éventualité n’est en effet pas à écarter pour les observateurs qui maintiennent que rien ne peut empêcher Netanyahu de prétendre riposter à ce qu’il considère comme une escalade de la part de la résistance libanaise en général et du Hezbollah en particulier et comme des agressions contre la population civile israélienne. Pour les observateurs, ce sont les craintes d’une escalade «pré-électorale» qui auraient amené les États-Unis à rappeler à Israël, à l’Armée du Liban-Sud et à la résistance libanaise les termes des arrangements d’avril 96 et plus particulièrement l’article relatif à l’interdiction de prendre pour cible les civils, les régions résidentielles, les zones industrielles et les installations électriques. Les États-Unis multiplient en effet actuellement les contacts à plus d’un niveau pour obtenir que les élections israéliennes se passent dans le calme «régional» et pour éviter une répétition de ce qui s’était produit lors des précédentes élections et qui avait mené à l’opération «les raisins de la colère» et au massacre de Cana. Car l’objectif primordial et… final des USA est de relancer le processus de paix. Et cela ne pourra se faire qu’une fois le nouveau gouvernement israélien mis en place sans incident. Les États-Unis sont désormais convaincus qu’il serait inutile de tenter à nouveau de dissocier les volets syrien et libanais du processus de paix. Ils sont également convaincus que le processus de paix ne pourra être relancé que si les extrémistes israéliens sont écartés du pouvoir et leur intention est donc de convaincre le Premier ministre israélien élu – fût-il Netanyahu ou son concurrent Barak – de former un gouvernement modéré d’union nationale. Pour les USA, seul un gouvernement d’unité nationale pourrait être à même d’assumer les décisions difficiles et historiques qu’il serait amené à prendre. La relance du processus de paix va en effet pousser Israël à consentir des retraits des territoires palestiniens et arabes occupés, retraits en fonction desquels vont se dessiner les frontières définitives de l’État hébreu. Il reste que les USA n’auront pas la tâche facile. Bien des parties ont en effet intérêt à faire obstacle à la relance du processus de paix auquel les États-Unis entendent contraindre Israël et les parties concernées à souscrire. C’est d’ailleurs peut-être pour cela que l’administration US souhaite d’ores et déjà que les négociations se déroulent à deux niveaux distincts : le niveau israélo-palestinien, d’une part, et le niveau israélo – syro-libanais, d’autre part. Ainsi, les «obstacles» qui retarderaient l’avance des négociations sur un front n’auraient aucun effet sur l’autre et vice versa. Mais il ne faut pas oublier qu’aucune progression ne pourra être réalisée et que les négociations ne pourront être fructueuses que si elles se déroulent dans un climat de calme et de stabilité, c’est-à-dire si les parties concernées consentent à geler toutes les opérations militaires pour un temps,… le temps de parvenir (peut-être ?) à un retrait israélien du Liban-Sud, d’une part, et du Golan, d’autre part. Mais la résistance et le Hezbollah accepteront-ils de suspendre leurs opérations au Liban-Sud même s’il s’agit ici d’une condition sine qua non au retrait israélien du Liban-Sud ? Telle est en fait la question qui se pose à l’heure actuelle et alors que le souci primordial des USA reste d’assurer le déroulement dans le calme des élections israéliennes qui doivent débuter lundi prochain.
À sept jours du premier round des élections israéliennes, de nombreux observateurs ont affirmé hier craindre sérieusement que le Premier ministre en exercice, M. Benjamin Netanyahu, n’entreprenne une opération militaire au Liban-Sud pour redorer son blason et marquer ainsi des points face à son concurrent. Une telle éventualité n’est en effet pas à écarter pour les...