Enchères - 1500 objets dispersés depuis hier Souvenirs, souvenirs de Marilyn

Plus de 1 500 souvenirs de Marilyn Monroe, dont la célèbre robe gainée où elle paraissait nue, portée pour l’anniversaire de John F. Kennedy, sont mis aux enchères depuis hier mercredi et jusqu’aujourd’hui jeudi chez Christie’s à New York. La robe de gaze, parsemée de brillants, a habillé Marilyn durant quelques minutes alors qu’elle chantait Happy Birthday Mister President au Madison Square de New York, le 19 mai 1962. «Je veux que vous me dessiniez une robe historique, une robe spectaculaire qui soit vraiment unique», avait demandé Marilyn à Jean Louis, couturier des stars hollywoodiennes. Le célèbre fourreau gainait l’actrice telle une seconde peau, interdisant le port de sous-vêtements, et des épaisseurs de tissu avaient été rajoutées aux endroits stratégiques pour la pudeur. Cette toilette «JFK», estimée à plus d’un million de dollars, pourrait devenir la plus chère au monde. Le record est actuellement détenu par la robe dite Travolta de la princesse Diana, vendue 222 500 dollars en juin 1997, également chez Christie’s à New York. Outre la fameuse robe, les vêtements et la lingerie devraient atteindre les prix les plus spectaculaires. Un millier d’heureux élus Le cardigan tricoté à motifs mexicains dans lequel Marilyn avait posé sur une plage de Santa Monica (Californie) en 1962 est ainsi estimé entre 30 000 et 50 000 dollars, comme le fourreau vert à paillettes porté lors de la réception de son Oscar, en 1961, et la robe noire d’un concert devant des G I’s en Corée, en 1954. Les trois blue-jeans du film River of No Return sont estimés entre 20 000 et 30 000 dollars. Christie’s met aussi en vente environ 400 livres, au profit d’une organisation luttant contre l’illettrisme, dont Ulysse de James Joyce, Le Capital, de Marx, ou encore Madame Bovary de Flaubert. La vente des fourrures bénéficiera à l’association de défense des animaux World Wild Fund (WWF). «Il ne s’agit pas d’une collection, mais du contenu de ses maisons», a indiqué Meredith Etherington-Smith, une des responsables de la vente. «C’est le reflet d’une vie très célèbre qui s’est achevée tragiquement», a-t-elle ajouté. Parmi les objets plus personnels figurent l’alliance de platine incrustée de diamants que lui avait passée au doigt le joueur de base-ball Joe DiMaggio en 1954 (estimée entre 30 000 et 50 000 dollars) et son certificat de conversion au judaïsme, nécessaire pour épouser Henri Miller en 1956 (entre 8 000 et 10 000 dollars). Après la mort de Marilyn Monroe, le contenu de ses deux maisons avait été placé dans des chambres fortes climatisées. Son professeur d’art dramatique, Lee Strasberg, fondateur de l’Actor’s Studio devenu son ami, en avait hérité. Sa troisième femme, Anna Strasberg, qui n’a jamais rencontré Marilyn, met en vente ces souvenirs et récoltera l’essentiel des bénéfices. Un peu plus d’un millier d’heureux élus, qui ont acheté le catalogue à 85 dollars, ont été admis à la vacation de mercredi, dont le commissaire priseur est le président du conseil d’administration de la maison britannique, Lord Hinslip.