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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité - Plusieurs responsables avancent la thèse du complot Attentat de Tripoli : l'enquête se poursuit dans le secret

Les services de sécurité à Tripoli s’efforcent de retrouver la piste de l’auteur de l’attentat qui a visé dimanche soir l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes, dans le quartier des églises, place du Tell. Un inconnu a lancé à 20h 30 un bâton de dynamite contre la porte d’entrée du lieu de culte avant de prendre la fuite dans une voiture qui l’attendait. Selon les premiers éléments de l’enquête, deux autres personnes l’attendaient dans le véhicule. Les investigations se sont poursuivies hier dans le secret le plus total, les enquêteurs étant soucieux d’éviter toute indiscrétion susceptible de retarder les recherches en poussant l’auteur de l’attentat à se cacher. L’attentat de Tripoli intervient trois semaines après un autre qui avait visé, le dimanche 3 octobre, à Dékouané, l’église Saint-Georges des maronites, où un sacristain avait été tué. Parmi les nombreuses personnalités qui ont stigmatisé l’attaque contre l’église à Tripoli, certaines ont fait le lien entre les deux incidents. Elles ont pressé les services de sécurité d’identifier rapidement les auteurs des attentats de Tripoli et de Dékouané, estimant que les deux pourraient être le maillon d’une chaîne d’actes destructeurs dont le but est de porter atteinte à la coexistence au Liban. L’évêque grec-orthodoxe de Tripoli, Mgr Élias Corban, qui a tenu hier une conférence de presse au siège de l’évêché, a indiqué qu’«il ne suffit pas de dénoncer l’attentat dans la mesure où il s’agit d’un crime contre le pays». Mgr Corban a affirmé sa confiance dans l’État et les services de sécurité avant de souligner que rien ne pourra «briser l’unité de la société tripolitaine». Plusieurs personnalités et délégations se sont rendues auprès de l’évêque pour lui exprimer leur soutien et dénoncer l’odieux attentat. Parmi les visiteurs de Mgr Corban, le mufti du Liban-Nord, cheikh Taha Sabounji qui a accusé Israël de commanditer «des actes subversifs au Liban». Selon cheikh Sabounji, l’auteur de l’attentat «n’est sûrement pas de Tripoli et ne croit pas en Dieu». Dans un communiqué, le Centre catholique d’information a exhorté les Libanais à faire preuve de vigilance «pour ne pas tomber dans les pièges des fauteurs de troubles» tout en exprimant des craintes que les instigateurs des attentats de Tripoli et de Dékouané «n’aient l’intention d’élargir leur champ d’action et de multiplier les actes destructeurs». Les députés Boutros Harb, Misbah el-Ahdab et Mohamed Kabbara ont invité les services de sécurité à identifier rapidement les coupables. M. Harb a considéré qu’«il ne s’agit pas d’un acte isolé» et que l’attentat «pourrait s’inscrire dans le cadre d’un complot dont le but est de semer la discorde entre les fils du Liban-Nord».
Les services de sécurité à Tripoli s’efforcent de retrouver la piste de l’auteur de l’attentat qui a visé dimanche soir l’église Saint-Georges des grecs-orthodoxes, dans le quartier des églises, place du Tell. Un inconnu a lancé à 20h 30 un bâton de dynamite contre la porte d’entrée du lieu de culte avant de prendre la fuite dans une voiture qui l’attendait....