Rechercher
Rechercher

Actualités - REPORTAGES

La physionomie des marchés Beyrouth : manque d'activité

Le marché libanais des changes a continué de souffrir encore hier de la rareté de la demande du dollar qui a entraîné une certaine contraction de son offre. Et c’est grâce à l’action de la Banque du Liban (BDL) qui a procédé à l’achat de toute offre en cette monnaie à 1 501,00 LL tout en la proposant à 1 514,00 LL, qu’elle a dû se maintenir de l’ouverture à la clôture des échanges interbancaires au taux moyen indicatif de 1 507,50 LL, comme depuis le 9 septembre dernier. Dans ce contexte, les établissements de crédit ont continué de céder le dollar à la BDL au bas de sa fourchette d’intervention, en l’absence d’autres contreparties valables à la demande. Pourtant, le volume d’affaires ne devait pas dépasser quelque cinq millions de dollars, entièrement achetés par la BDL à 1 501,00 LL, à en croire les milieux cambistes de la place. Dollar en baisse à l’étranger À l’étranger, le dollar s’est déprécié hier sur les marchés des changes internationaux face aux autres principales devises, sous la pression de la remontée de l’euro en dépit du maintien des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE). Ce mouvement, qui a été relancé dans la matinée par un courant de ventes bénéficiaires dans la crainte d’un renversement de la tendance à Wall Street, s’est renforcé après l’ouverture de New York par la chute des valeurs américaines sous la conduite d’IBM qui a entraîné dans son sillage le restant de la cote et par ricochet le dollar. Le billet vert a perdu dans la foulée quelques fractions face au yen, alors que le sterling progressait nettement, montant à un plus haut depuis décembre 1998. Et si la BCE a décidé hier à l’issue de son conseil de gouverneurs de laisser inchangé à 2,50 % le principal taux d’intérêt de la zone euro, le Refi, la majorité de opérateurs continuaient d’estimer qu’un relèvement du loyer de l’argent dans cette région n’était qu’une question de semaines. Les taux d’intérêt vont probablement être augmentés d’ici quelques semaines et peut-être dès le 4 novembre, date de la prochaine réunion bimensuelle du conseil des gouverneurs de la BCE, ajoute-t-on dans ces mêmes milieux pour expliquer ce regain d’intérêt pour la monnaie unique européenne. Cela d’autant que l’environnement entourant le dollar n’est pas particulièrement positif en raison de la volatilité du marché des actions américaines illustrée hier par le plongeon de Wall Street après trois séances de hausse sur un avertissement lancé par IBM sur ses résultats pour les deux prochains trimestres. D’autre part, il y a beaucoup d’incertitudes sur l’inflation et les taux d’intérêt aux États-Unis même après l’annonce hier d’une augmentation de 9 000 du nombre des demandes d’allocations chômage pour la semaine dernière, en raison vraisemblablement de quelques suppressions d’emplois liées au ralentissement de l’économie américaine. Cela étant, et abstraction faite aussi de la forte baisse de 17,6 points en septembre à 6,9 points en octobre de l’indice du climat des affaires dans le sud-est des États-Unis tel que calculé par la Banque de réserve de Philadelphie signalant un net ralentissement de l’activité industrielle dans cette région, le billet vert a continué de battre en retraite, se négociant à New York en baisse, comme suit : – 1,0822 pour un euro contre 1,0750, la veille – 1,6765 pour un sterling contre 1,6645 – 1,8070 DM contre 1,8190 – 6,0610 FF contre 6,1010 – 1,4715 FS contre 1,4815 – 1 789,15 lires contre 1 800,95 – 105,95 yens contre 106,50. Bourse de Beyrouth : quasiment stable À la Bourse de Beyrouth, toutes les valeurs ayant fait l’objet de transactions hier sur le marché officiel se sont stabilisées dans un climat très calme, alors que sur le marché parallèle le titre de Bou Khalil Markets reprenait quelques fractions. En effet, l’indice général Lispi de toutes les valeurs libanaises cotées a très légèrement augmenté de 0,07 % à 74,69 points, alors que l’indice partiel LIBX des valeurs bancaires s’est maintenu invariablement à 177,00 points. Quant au volume d’affaires de la journée d’hier, il s’est encore rétréci pour ne pas dépasser quelque 17 228 actions négociées d’une valeur globale de 98 542 dollars. Wall Street plombée par IBM Sur les autres places internationales, Wall Street s’est ressentie hier de la lourde chute du cours du géant de l’informatique IBM qui a jeté une ombre sur la cote américaine qui s’est repliée dans le sillage des valeurs de la haute technologie. De fait, le marché américain a retenu son souffle dès l’ouverture et quand la cotation d’IBM a été affichée quelques minutes après la cloche, toute la cote américaine est passée soudainement dans le rouge, déclenchant du même coup les freins des programmes informatiques. Louis Gerstner, le PDG d’IBM, a prévenu que les bénéfices de sa société allaient se tasser au cours des deux prochains trimestres notamment en raison des retards de commandes liées au bogue de l’an 2000. Toutes les valeurs des constructeurs informatiques ou liées à ce secteur ont suivi dans le rouge I.B.M. qui était de loin l’action la plus échangée à Wall Street hier. Le premier constructeur informatique Compaq est tombé lui aussi à son plus bas de l’année ainsi que Hewlett-Packard. Ce phénomène a donc rendu l’ambiance de la Bourse électronique Nasdaq très dépressive pour les fabricants d’ordinateurs tels que Dell Computer, Gateway… Certes, l’ensemble des compartiments de la cote ont été également sous pression, comme notamment les pétrolières, les compagnies aériennes, les valeurs de l’automobile et de la pharmacie malgré que nombre d’entre elles avaient annoncé des résultats trimestriels en hausse dès le début de la semaine. Cela étant, l’indice Dow Jones des 30 vedettes industrielles a fléchi d’un plus haut de la séance à 10 390,71 points à un plus bas à 10 177,38 points avant d’afficher en préclôture 10 186,88 points, en baisse de 205,48 points sur la veille. Instabilité des Bourses européennes Sur les places européennes, la Bourse de Paris a été la seule Bourse à terminer en hausse, jeudi, après avoir regagné le terrain perdu la veille pour finir juste au-dessus de la barre des 4 600 points, dans un marché qui reste confiné dans ses marges après le maintien des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE). Le CAC a fini sur un gain de 0,54 % à 4 602,39, repassant au-dessus de la barre des 4 600 points pour la première fois depuis le 13 octobre. Le volume d’échanges, modérément étoffé, a porté sur 2,42 milliards d’euros, dont 1,86 milliard sur l’indice. La cote a relativement bien résisté au recul de Wall Street qui, emportée par le plongeon d’IBM, abandonnait 1,42 % au moment de la clôture du marché parisien. Francfort a cédé 0,85 %, Londres 1,12 %, Madrid 1,44 %, Zurich 1,10 %, Milan 0,24 % et Bruxelles 0,54 %. L’indice Eurotop-300 a perdu 0,59 % et l’Eurostoxx-50 a cédé 0,2 %. Selon les professionnels, les résultats du troisième trimestre d’un certain nombre de vedettes européennes continuaient à entraîner une certaine instabilité des cours. Et d’ajouter que c’est une période très délicate pour la plupart des secteurs des marchés européens, car les investisseurs commencent à prendre en compte la perspective d’un relèvement des taux d’intérêt d’ici quelques semaines par la BCE pour expliquer cette tendance mitigée en Europe. Tokyo : léger repli Les valeurs japonaises ont terminé jeudi en légère baisse dans un marché qui craint la réaction de Wall Street aux mises en garde lancées par IBM sur ses résultats à venir. L’indice Nikkei 2225 a clôturé sur un recul de 86,44 points, soit 0,49 %, à 17 448,27 et le contrat décembre sur Nikkei a perdu 150 points à 17 370. «Les nouvelles en provenance d’IBM ont affecté Tokyo et nous avons toujours des inquiétudes sur une éventuelle hausse des taux d’intérêt US», a expliqué Masatoshi Sato (Kankaru Securities Co Ltd). IBM a déclaré après l’annonce d’un bénéfice de 0,93 dollar par action au 3e trimestre conforme aux anticipations, qu’au 4e trimestre le bénéfice par action risquait d’être inférieur de 15 à 20 % par rapport à celui de 1998 et que celui du premier trimestre 2000 pourrait être égal, ou inférieur, à celui du 1er trimestre 1999. Avant l’annonce des résultats et des prévisions d’IBM, le Dow Jones avait terminé en hausse de 1,84 % et le composite du Nasdaq, à forte pondération technologique, avait fait un spectaculaire bond en avant de 3,72 %. «Dans un premier temps le Nikkei a réagi positivement aux gains du Dow, mais sur Globex les cours suggèrent que les valeurs pourraient baisser lors de la prochaine séance de Wall Street», a déclaré Hiroshi sato (Cosmo Securities). La Bourse de Tokyo a également été freinée par les reculs des grandes banques à la suite d’un rapport de Lehman Brothers abaissant la notation du secteur bancaire japonais dans son ensemble ainsi que celle d’un certain nombre de banques en particulier, les jugeant surachetées. «Il est temps de se mettre en retrait étant donné que les cours des titres ont déjà progressé de 135% cette année, le sentiment a changé et il est passé de très haussier à très baissier, les évaluations sont tirées à l’extrême et les banques doivent maintenant prouver qu’elles peuvent répondre aux attentes du marché», ont expliqué Robert Zielinski et Nozumu Kunishige, analyste de Lehman. Certaines des banques retrogradées par Lehman ont trébuché à l’image de Sumitomo Bank Ltd, en baisse de 1,69 % et de Sanwa Bank en repli de 1,78 %.
Le marché libanais des changes a continué de souffrir encore hier de la rareté de la demande du dollar qui a entraîné une certaine contraction de son offre. Et c’est grâce à l’action de la Banque du Liban (BDL) qui a procédé à l’achat de toute offre en cette monnaie à 1 501,00 LL tout en la proposant à 1 514,00 LL, qu’elle a dû se maintenir de l’ouverture à la...