Le leader du PSP souhaite entamer le dialogue avec Lahoud Joumblatt : la loi électorale doit reconnaître la spécificité du Mont-Liban

Le leader du Parti socialiste progressiste, M. Walid Joumblatt, a réaffirmé hier ses positions de principe concernant la loi électorale, soulignant qu’elle devrait reconnaître la spécificité du Mont-Liban. Dans une interview à la Voix du peuple, le leader du PSP a notamment souligné que «sous le couvert de l’égalité entre tous, certaines parties ne cessent de plaider en faveur des cinq mohafazats». «Le Liban est régi par un système confessionnel, a notamment déclaré le leader du PSP. Il faut donc reconnaître la spécificité du Mont-Liban». M. Joumblatt a, d’autre part, rejeté l’argument selon lequel l’adoption du caza comme circonscription électorale renforce le confessionnalisme. «Le Liban est un pays confessionnel», a souligné sur ce plan le leader du PSP, qui a précisé qu’il était d’accord avec le leader du Parti national libéral, M. Dory Chamoun, au sujet du dossier de la loi électorale. M. Joumblatt s’est déclaré, par ailleurs, opposé au report des prochaines élections. «Certains pôles de la droite, tels que M. Boutros Harb, souhaitent le report du scrutin législatif jusqu’après le retrait israélien afin qu’ils puissent profiter de l’influence occidentale qui déferlera sur nous, a déclaré M. Joumblatt. En ce qui me concerne, j’estime que rien ne justifie l’ajournement des élections». Sur un autre plan, le leader du PSP a vivement critiqué la gestion du gouvernement de M. Sélim Hoss, établissant une distinction sur ce plan entre le régime du président Émile Lahoud et le Cabinet Hoss. «Je souhaite ouvrir une nouvelle page avec le régime, c’est-à-dire avec le président Lahoud, car j’établis une distinction entre lui et la gestion désastreuse du gouvernement. Dans le but de préserver la stabilité du pays ainsi que l’unité nationale, nous désirons entamer le dialogue avec le président Lahoud». En conclusion, M. Joumblatt a souligné la nécessité d’établir des garde-fous pour canaliser l’action des «différents services de sécurité».