Pakistan Les militaires se disent garants des libertés publiques

Le régime militaire en place à Islamabad depuis le coup d’État, la semaine dernière, du général Pervez Musharraf a «regretté» hier la décision du Commonwealth de suspendre le Pakistan. Par le biais d’un communiqué publié par «le ministère des Affaires étrangères» alors même que les membres du gouvernement civil ainsi que le Premier ministre déchu Nawaz Sharif sont toujours en résidence surveillée, les nouveaux dirigeants soulignent que «la loi martiale n’a pas été imposée», que le système judiciaire continue «de fonctionner normalement», que le président Rafiq Tarar est demeuré en place et que les libertés fondamentales ainsi que la liberté de la presse ont été garanties. Par ailleurs, l’armée a annoncé avoir poursuivi hier le retrait de troupes de sa frontière internationale avec l’Inde. «Ce processus de retrait “substantiel” sera achevé dans quelques jours», a affirmé le général Rashid Qureshi, chef du département des relations publiques de l’armée.