Enseignement - Les professeurs maintiennent l'ordre de grève Ecoles : vers l'épreuve de force

Rarement un litige entre les administrations des écoles et les professeurs avait atteint un tel degré d’exacerbation. On s’achemine apparemment vers une véritable épreuve de force puisque les deux parties campent sur leurs positions : gare aux «majorations inconsidérées», disent les propriétaires des écoles, tandis que les enseignants persistent à réclamer un «réajustement» de leurs salaires. Revenant hier à la charge, le président du syndicat des enseignants Georges Saadé a confirmé l’ordre de grève de 48 heures (pour aujourd’hui et demain) auquel les établissements scolaires ont renouvelé leur opposition catégorique. La question est donc de savoir dans quelle mesure les enseignants oseront défier leurs directions respectives en obtempérant aux injonctions de leur syndicat. La plupart des écoles ont d’ores et déjà avisé les parents d’élèves de l’attitude qu’elles comptent adopter par rapport au mouvement de protestation. Mais là encore, on reste perplexe du moment que les instructions données à ce sujet sont parfois ambiguës. «Les autocars passeront comme d’habitude mais les cours ne seront pas nécessairement assurés», affirme ainsi l’un des grands établissements privés. Entre-temps, le ministre de l’Éducation Mohammed Beydoun tente – apparemment en vain – d’apaiser les professeurs en leur promettant un allègement des nouveaux programmes scolaires.