Pas de marathon, faute de coureurs

Il est une chose que l’ambassadeur d’Allemagne regrette : c’est de n’avoir pas pu organiser le marathon dont il rêvait. Pourtant tout était prêt. Tout, sauf le principal élément : les coureurs. Le marathon n’a pas eu lieu faute de coureurs. Sportif et adepte de jogging, M. Wittig avait eu depuis quelques mois l’idée du marathon et s’était employé à la concrétiser. L’idée de base est de promouvoir la ville de Beyrouth et de donner à cet événement une dimension sociale ou écologique. Le thème du marathon aurait pu être “Gardez Beyrouth propre” et la course aurait pu se dérouler dans tous les quartiers de la capitale, explique M. Wittig. Le projet est d’autant plus intéressant qu’il aurait pu attirer, à l’instar du marathon de New York, les médias internationaux. Il était même question d’inviter quelques coureurs professionnels et semi-professionnels. Les spectateurs du monde entier auraient pu voir défiler sur leur petit écran les ruelles de Beyrouth, les immeubles restaurés, les quartiers encore détruits, ajoute-t-il. La Fédération nationale d’athlétisme et la municipalité de Beyrouth ont donné leur feu vert au projet. Les sponsors ont été trouvés et les préparatifs allaient bon train jusqu’au moment où les organisateurs ont constaté avec effarement l’absence de coureurs. Les professionnels se comptaient sur les doigts d’une main. «C’est un rêve qui est toujours à réaliser. J’ai promis que lorsque le marathon sera organisé, je viendrai pour y participer où que je serai», déclare l’ambassadeur.