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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La CGTL : austérité oui, mais ...

À la veille de l’adoption par le gouvernement du budget de l’an 2000, le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) a mis en garde contre tout relèvement des taxes indirectes, notamment du prix de l’essence, et a réclamé le paiement des arriérés dus aux fonctionnaires. «Si le gouvernement cherche à augmenter ses recettes, ce n’est pas en direction des taxes indirectes qu’il doit chercher, et surtout pas du côté de l’essence», a affirmé hier, dans son communiqué, le bouillant président de la CGTL. La centrale, a rappelé en substance M. Abou Rizk, estime que ces nouvelles recettes sont disponibles, pour peu que l’on se décide à pénaliser les atteintes aux biens-fonds maritimes, si l’on taxe les opérations de change, les compagnies de téléphone portable ou les gains des compagnies immobilières, financières, pétrolières et autres. Tout en approuvant une politique de rationalisation des dépenses et d’austérité, le leader syndical a demandé que cette austérité «ne se fasse pas aux dépens des plus pauvres et des ouvriers». Il a donné en exemple les médicaments destinés aux malades chroniques, «que le ministère de la Santé a cessé de distribuer pour mille et une raisons». M. Abou Rizk a également demandé le gel des tarifs des transports, de l’eau et de l’électricité. Sur un autre plan, le président de la CGTL a demandé la programmation, dans les dépenses budgétaires, des sommes dues aux agents de la fonction publique au titre du rajustement des salaires. Le gouvernement a accordé aux fonctionnaires une augmentation avec effet rétroactif à partir du 1er janvier 1996, rappelle-t-on. «Il serait injuste que les arriérés dus aux hôpitaux privés et aux entrepreneurs de travaux publics soient payés, alors même que certaines des sommes sont sujettes à examen», tandis que des salaires légitimement reconnus restent impayés, a dit M. Abou Rizk. Et de noter que ces retards de paiement mettent en difficulté de nombreux fonctionnaires, et en particulier les retraités. M. Abou Rizk a enfin demandé un relèvement des salaires dans le secteur privé, estimant que cette mesure ne souffre plus d’être reportée. Les salaires, a affirmé le responsable syndical, n’ont plus été rajustés depuis quatre ans. Pour lui, il faut éviter de faire assumer à un rajustement des salaires la responsabilité de l’inflation. «Au contraire, le marasme actuel est dû en grande partie à la réduction des dépenses et la phénoménale baisse de la consommation a pour raison la dégradation du pouvoir d’achat», a-t-il conclu.
À la veille de l’adoption par le gouvernement du budget de l’an 2000, le président de la Confédération générale des travailleurs du Liban (CGTL) a mis en garde contre tout relèvement des taxes indirectes, notamment du prix de l’essence, et a réclamé le paiement des arriérés dus aux fonctionnaires. «Si le gouvernement cherche à augmenter ses recettes, ce n’est pas...