TEKNI@RT - A l'adresse http : //www.tekni-art.com Galerie d'arts numériques sur le Web(photos)

Tekni@rt, le premier festival des arts numériques, possède, comme il se doit, son site Internet. Des photographes de différentes nationalités y exposent leurs œuvres. Chaque série est accessible par des liens Web. Photos retouchées ou entièrement conçues sur ordinateur : chaque travail possède sa particularité et son message. Les étudiants de l’Académie libanaise des beaux-arts n’ont pas résisté à donner un coup de chapeau au premier festival Tekni@rt. Ces quelques photos sont là pour nous rappeler que l’objectif de l’Alba est pluridisciplinaire, ce qui explique, derrière le regard du photographe, celui de l’architecte et de l’urbaniste, sans oublier la préoccupation du sociologue. Adrien Sina Annonçant une transition organique pour l’architecture, Adrien Sina associe aux nouvelles techniques et au développement de l’intelligence artificielle une référence au tissu vivant et réclame une nouvelle éthique planétaire. Olivier Kor C’est un tragédien de l’image, un amateur de paroxysme, un artisan solitaire et généreux qui pétrit ses pulsions organiques et son désespoir comme du bon argile. De ses sarcasmes puis de ses prises de vue naissent des visions inquiétantes et tourmentées. Orlan Avec «Self-hybridation», Orlan a réalisé de nouvelles œuvres – du réel au virtuel – au moyen d’images numériques ! Orlan commence au Mexique un tour du monde des standards de beauté dans diverses civilisations et époques. Ces nouvelles œuvres montreront des portraits hybrides d’Orlan s’appliquant à elle-même le nez postiche des Mayas, les déformations crâniennes et le strabisme... Pour l’artiste, il s’agit de court-circuiter toute idée de «beauté pure» et canonique pour proposer – parmi les possibles – des portraits métissés, d’une beauté imaginée ou réputée laide, voire monstrueuse. Ghassan Kitmitto «La passion du Levant». La tentation de l’Orient particulièrement sensible chez les grands romantiques français, qu’il s’agisse de Lamartine ou de Chateaubriand, est toujours présente dans les regards d’un photographe qui retrouve – derrière l’image qu’il croit saisir au vol – toute la mémoire du Liban. Lawick-Muller Leur projet intitulé «La Folie à deux» est né en 1993. Il aboutit à Paris, quelques années plus tard pour l’exposition de la galerie Patricia Dorfmann, suivie de celle de la Fondation Cartier et aussi de la parution d’un ouvrage expliquant l’alchimie créée par ce couple d’artistes dans leur création commune. L’essentiel de cette tentative vise à préserver les concepts d’identité et de particularisme artistique à la veille d’une révolution technologique menaçante. En conséquence, l’œuvre ambitionne d’apparaître via Internet à la fois dans sa plénitude et sa singularité. « Figures invisibles » de Aziz et Cucher Deux photographes donnent à voir deux genres de travail. Le premier intitulé «Faith, Honor and Beauty» (Foi, honneur et beauté) présente des individus au corps parfait, en accord avec les canons standards et les stéréotypes de la beauté. Mais ces figures martiales, arrogantes, sont liftées de leurs attributs sexuels. Cette agénésie réapparaît dans leur second travail titré «Dystopia». Mais cette fois-ci ce sont les traits du visage qui sont effacés. Message philosophique : ces portraits atomisés, sans expression, annulent toute possibilité d’identificaton. Craig Kalpakjian Il compose des images de la photographie. Nous pouvons les voir comme des modèles de divers types d’espaces, perçus de l’intérieur et de l’extérieur. Entrées, passages, corridors, objets et intérieurs... Le résultat n’est pourtant pas un modèle photographique de la réalité, mais une image d’une beauté déroutante, qui mime la prétendue capacité de la photographie à représenter le réel. Il faut souligner que les images de Kalpakjian sont entièrement composées par ordinateur.