Enquête - Mosaïques de Chéhim Poursuites engagées contre six syriens et un libanais

Le parquet du Mont-Liban a décidé d’engager des poursuites contre le Libanais Jamal Mourad arrêté la semaine dernière, et contre Imad et Kassem Mohammed Abed, Ismaïl Abdel Latif Hardane, Abdel Ghani Mohammed Hardane, Kassem Mohammed Dandache et Ahmed Hussein, de nationalité syrienne, pour le vol des trois pièces de mosaïques de Chéhim. Le parquet a transmis le dossier au juge d’instruction du Mont-Liban Adnan Balbal qui a aussitôt entrepris d’interroger Jamal Mourad. Niant toute implication dans cette affaire, celui-ci a réclamé la présence d’un avocat lors de son audition. Entre-temps, M. Balbal a émis des mandats d’arrêt à l’encontre des Syriens susmentionnés. Mise au point de l’ambassadeur de Pologne L’ambassadeur de Pologne au Liban Tadeusz Strulak a donné hier des précisions concernant le gardiennage du site de Chéhim. Selon lui, «ce site n’est pas géré par la mission polonaise exclusivement, mais par une mission conjointe libano-franco-polonaise». Rappelons que dans la loi sur les antiquités, et selon la tradition établie entre la DGA et les missions archéologiques, c’est à ces dernières que revient la tâche d’embaucher un gardien et de lui payer le salaire minimum du pays. M. Strulak ajoute : «Quand les archéologues polonais sont venus à Chéhim, ce site était déjà gardé par un gardien payé par l’État libanais. Plus tard, quand les précieuses mosaïques ont été découvertes, le gardiennage a été renforcé, l’armée libanaise le prenant à sa charge». Et l’ambassadeur de poursuivre : «Telle était la situation quand les conservateurs polonais, après leur travail d’été, ont quitté le site en septembre 1998, aussitôt relayés par les représentants de la Direction générale des antiquités». Le diplomate conclut en affirmant qu’en aucun cas le départ ultérieur de l’armée n’est imputable à la partie polonaise.