L'attaque contre l'armée : une agression sauvage, selon Lahoud

Le président de la République Émile Lahoud a qualifié hier d’«agression sauvage» les tirs de l’aviation israélienne mercredi soir contre une position de l’armée libanaise dans l’Iqlim el-Touffah, qui ont fait un tué et six blessés. «C’est une agression sauvage, barbare et en violation de toutes les coutumes et lois internationales», a assuré M. Lahoud, selon un texte distribué par la présidence. Le chef de l’État a salué «l’attitude héroïque de l’armée nationale et sa résistance contre l’ennemi en dépit du déséquilibre des moyens». Il a affirmé que le Liban continuera, «malgré les diverses formes d’agressions israéliennes, à défendre son sol et sa position constante en faveur de la paix juste et globale, dans le cadre de la concomitance des volets et de l’unité de destin avec la Syrie de Hafez el-Assad, et à soutenir la résistance nationale dans son face-à-face avec l’occupant». Signalons que le secrétaire général du Hezbollah, cheikh Hassan Nasrallah, a téléphoné au chef de l’État pour lui présenter ses condoléances à la suite de la mort d’un soldat de l’armée. Pour sa part, le chef du gouvernement Sélim Hoss a condamné dans une déclaration à New York le raid meurtrier israélien, estimant qu’Israël «se trompe s’il croit que ses agressions pourraient porter atteinte à la détermination des Libanais et les amener à accepter n’importe laquelle des conditions qu’il essaie de leur imposer». «Nous condamnons cette nouvelle agression barbare qui illustre encore une fois la nature agressive d’Israël et son mépris de toutes les valeurs humaines», a ajouté M. Hoss. De son côté, le coordinateur de l’Union européenne pour le processus de paix au Proche-Orient, Miguel Angel Moratinos, qui a rencontré hier M. Hoss à New York, en marge de l’assemblée générale des Nations unies, a estimé que ce genre d’incidents ne favorisait pas la relance du processus de paix.