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Actualités - REPORTAGES

Expositions - Jean-Daniel Lorieux au Musée Sursock Du glamour au Tekni@rt (photos)

Dans le cadre du festival Tekni@rt, une exposition au musée Sursock célèbre l’alchimie de la photographie et de la peinture par l’intervention des logiciels. Le photographe Jean-Daniel Lorieux expose dix-huit toiles, portraits de personnages célèbres : mannequins, actrices, figures du gotha… Parmi ses «immortels» : Glenn Ford, Jacques Chirac, Kenzo, Carole Bouquet, Johnny Hallyday, sans oublier les «top models» qui font les couvertures des magazines : Linda Evangelista, Stéphanie Seymour, Laetitia Casta et l’incontournable Claudia Schiffer. Si l’on voulait simplifier les œuvres de Lorieux, on dirait que ce sont des photographies retouchées sur ordinateur, reproduites sur toile (1m20 / 80 cm) puis peintes à l’huile. Comment Jean-Daniel Lorieux, le photographe des «personnages qui symbolisent le glamour», en est-t-il venu à réaliser des portraits assistés par ordinateur ? «J’avais fait le tour de mes possibilités en photographie, note l’artiste. Aux States, on appelle cela le Principe de Peter. On poursuit une carrière, on réussit et, à un moment, on arrive à une plate-forme, une saturation. On est un peu découragé. On se dit, on ne peut pas faire mieux dans notre domaine. C’est à ce moment-là qu’il faut chercher de nouvelles perspectives». Et de poursuivre : «Après avoir fait trente ans de photographie, je stagnais.. En corrigeant des photographies, en faisant les retouches à l’ordinateur, l’idée m’est venue de jouer avec les couleurs. Le pas était franchi. Bien entendu, pour réussir une toile, il faut faire une bonne photo à la base». L’avènement de la numérisation de la photo et de la création assistée par ordinateur ouvre une nouvelle perspective à son travail. Explications :«Je photographie le modèle. Numérise le portrait. Opère quelques retouches par-ci-par-là. S’il y a une ride je l’efface. Si une silhouette est trop ronde ou trop maigre je l’enjolive. J’ai un procédé spécial qui me permet de projeter la base de mes images sur la toile. Ensuite je peints à l’huile». Lorieux précise : «Soixante pour cent de mon travail est basé sur la peinture. La base est sur ordinateur mais le gros est sur la matière peinte». L’artiste a dû apprendre à manipuler pinceaux, brosses et tubes de couleurs. «Je peignais assez mal. Je n’avais pas beaucoup de dextérité», dit-il. Le photographe a découvert cette nouvelle technique il y a six mois. Pris d’une fièvre créatrice, il a réalisé cinquante portraits. «À notre époque, quand un système fonctionne , il faut faire vite». Lorieux est un inconditionnel de l’esthétique. «J’essaie d’occulter la misère, la douleur. Sans doute parce que il y a trente ans j’étais photographe de guerre et que j’ai vu beaucoup de choses que j’aurai préféré ne pas voir mais qu’il fallait montrer. J’ai toujours couru vers un idéal avec des œillères. J’aime faire rêver. On a besoin de s’évader». L’artiste dit avoir finalement trouvé le moyen de soumettre les technologies de pointe à son imaginaire. «Depuis trente ans déjà , j’avais envie de faire des collages, de sortir des sentiers battus de la photographie. Exemple : je faisais une radio d’un corps. À la place du cœur, je mettais du sang qui dégoulinait, à la place des ongles des femmes je mettais du vernis qui traînait, s’il y avait une fracture du bras je mettais des vis réels. La tête, elle, restait réelle». Comment s’opère le choix des couleurs ? «Cela dépend, répond Lorieux. Pour le portrait du prince de Venise, j’ai utilisé une couleur qui s’intitule “Terre de Venise”. Parfois, les couleurs sont choisies en fonction du lieu où la toile sera exposée. Si les clients n’ont pas de préférence, je discute avec eux et leur personnalité m’inspire certaines couleurs». Fasciné par les œuvres d’Andy Warhol, de David Hockney et de Man Ray, Jean-Daniel Lorieux offre à son public une touche créatrice inspirée par ces grands maîtres. Coquille Une omission malencontreuse dans l’article d’hier (mardi 21 septembre) concernant le festival des arts numériques Tekni@rt. Le nom du président du syndicat des rédacteurs, M. Melhem Karam, a été effacé par mégarde lors de l’impression. Il faut par ailleurs relever que Dar Alf Layla Wa Layla (La revue du Liban, Al-Hawadeth, Monday Morning et Al-Bayrak) est un des partenaires de l’installation «Mémoire et Mutations».
Dans le cadre du festival Tekni@rt, une exposition au musée Sursock célèbre l’alchimie de la photographie et de la peinture par l’intervention des logiciels. Le photographe Jean-Daniel Lorieux expose dix-huit toiles, portraits de personnages célèbres : mannequins, actrices, figures du gotha… Parmi ses «immortels» : Glenn Ford, Jacques Chirac, Kenzo, Carole Bouquet, Johnny Hallyday,...