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Actualités - INTERVIEWS

Implantation - Le leader du PNL conteste les chiffres de l'Unrwa Chamoun : on cherche à minimiser le nombre de Palestiniens au Liban(photo)

Le leader du Parti national libéral, M. Dory Chamoun, a une nouvelle fois lancé un appel en vue de l’adoption d’une position nationale unifiée contre l’implantation des Palestiniens au Liban. Dans une interview à l’AFP, M. Chamoun a contesté sur ce plan les chiffres fournis par l’Unrwa concernant le nombre de réfugiés palestiniens résidant dans le pays. «On cherche à minimiser leur nombre pour mieux nous faire avaler la pilule», a notamment déclaré le leader du PNL. «Le processus de paix va reprendre mais il ne faut pas que le Liban se mette à la table des négociations sans une position ferme rejetant sans équivoque l’implantation des réfugiés palestiniens sur son sol», a affirmé à l’AFP M. Chamoun. «Même si la Constitution interdit leur intégration, nous devons montrer que cet article n’est pas de simples mots creux mais qu’il existe un refus unanime de l’implantation», a-t-il ajouté. M. Chamoun se prononce sans détours pour «le droit au retour des Palestiniens», prévu par la résolution 19 de l’Assemblée générale de l’Onu. «Nous rejetons le plan israélien, illustré par les déclarations récentes du Premier ministre Ehud Barak et visant à l’installation des (4 millions de) Palestiniens de la diaspora là où ils se trouvent», souligne-t-il. Selon M. Chamoun, «mon idée a reçu un accueil de principe favorable» auprès notamment des chefs des communautés religieuses, chrétiennes et musulmanes, contactées afin de hâter la réunion d’un «sommet religieux» chapeauté par le chef de l’État, le président du Parlement et le Premier ministre. À ceux qui taxent sa démarche de «raciste», M. Chamoun affirme «ne pas vouloir les jeter à la mer mais ne pas accepter la naturalisation de 600 000 Palestiniens, soit l’équivalent de 17 % de la population libanaise». Il conteste le chiffre de 367 000 réfugiés établis par l’Office de secours aux réfugiés palestiniens (Unrwa). «Pour des raisons économiques, sociales et démographiques, le Liban ne peut les absorber, car il doit en outre préparer la place au retour du million de Libanais contraints à l’exil pendant la guerre (1975-90)», affirme-t-il. Selon lui, «les arguments avancés par les Américains, les Canadiens et les Australiens pour favoriser l’implantation des Palestiniens ne tiennent pas au Liban, pays exigu où le chômage, déjà élevé, est aggravé par la concurrence déloyale des travailleurs syriens». «Nous avons combattu de tout temps le plan promu par l’ancien secrétaire d’État américain Henry Kissinger et visant à faire du Liban une patrie de rechange pour les Palestiniens. Le lourd tribut payé, des milliers de marytrs tombés pendant une guerre dévastatrice, nous interdit d’avaliser l’implantation», poursuit M. Chamoun. Selon lui, la «solution» pour les réfugiés palestiniens réside en premier lieu «dans leur obtention de la nationalité du futur État palestinien». «Les réfugiés qui ne pourront pas rejoindre leur État seront traités par le Liban à l’instar des autres ressortissants arabes résidants sur son sol», dit-il. M. Chamoun préconise «une amélioration des conditions de vie intolérables des réfugiés du Liban, pour la plupart entassés dans (douze) camps de misère». «Surendetté, le Liban ne peut rien débourser. C’est aux pays arabes riches et aux donateurs de l’Unrwa de débloquer des fonds afin que les réfugiés puissent vivre dignement», conclut-il.
Le leader du Parti national libéral, M. Dory Chamoun, a une nouvelle fois lancé un appel en vue de l’adoption d’une position nationale unifiée contre l’implantation des Palestiniens au Liban. Dans une interview à l’AFP, M. Chamoun a contesté sur ce plan les chiffres fournis par l’Unrwa concernant le nombre de réfugiés palestiniens résidant dans le pays. «On cherche...