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Actualités - CHRONOLOGIE

Indonésie Une force de paix au Timor

Après près d’une semaine de refus obstiné, l’Indonésie a cédé aux pressions, assorties de sanctions financières, de la communauté internationale, horrifiée par les récits et les images des atrocités commises au Timor-Oriental par les milices anti-indépendantistes appuyées par l’armée indonésienne. Djakarta a donc finalement accepté l’envoi d’une force internationale de maintien de la paix dans l’ancienne colonie portugaise. Le président indonésien Jusif Habibie l’a annoncé hier en personne à la suite d’une réunion de son Cabinet. Il laisse en plus l’Onu choisir le calendrier du déploiement. Le Conseil de sécurité se réunit en effet aujourd’hui pour décider de la question. M. Habibie a également introduit une variante dans le discours qu’il a lu devant les caméras, d’abord en indonésien, puis en anglais. Selon le premier texte, la force internationale œuvrera «avec les forces armées indonésiennes», précision qui ne figure pas dans la déclaration en anglais, mais qui suscitera certainement la suspicion de la communauté internationale. Tous les témoignages indiquent en effet que l’armée a joué un rôle direct dans les opérations de destruction et de déplacement de la population est-timoraise et le président américain Bill Clinton, parmi d’autres, a publiquement mis en cause sa responsabilité. M. Habibie a assuré que la mission de la force consistera également à «mettre en œuvre les résultats du vote du 30 août». Ce vote a donné une victoire massive (78,5 %) aux partisans de l’indépendance et c’est l’annonce de ce résultat qui avait déclenché la campagne de destruction et de déportation de la population lancée par l’armée et les milices indonésiennes.
Après près d’une semaine de refus obstiné, l’Indonésie a cédé aux pressions, assorties de sanctions financières, de la communauté internationale, horrifiée par les récits et les images des atrocités commises au Timor-Oriental par les milices anti-indépendantistes appuyées par l’armée indonésienne. Djakarta a donc finalement accepté l’envoi d’une force...