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Actualités - CHRONOLOGIE

Enquête - Non-lieu en faveur des neuf photographes Diana, vitesse et alcool(photo)

Les magistrats chargés de l’enquête sur l’accident mortel de la princesse Diana, le 31 août 1997 à Paris, ont rendu vendredi une ordonnance de non-lieu au bénéfice des neuf photographes et du motard de presse mis en examen pendant l’enquête, a annoncé le procureur de Paris. Les juges Hervé Stéphan et Marie-Christine Devidal ont suivi les réquisitions du parquet prononcées le 17 août dernier, en considérant qu’il n’existait aucune charge suffisante pour justifier un procès. Pour les magistrats, la mort de Diana, de son amant Dodi Fayed et de leur chauffeur Henri Paul est due à un simple accident de la circulation causé par la vitesse et l’alcool. L’affaire ne sera cependant définitivement close que si la chambre d’accusation confirme cette décision. Me Georges Kiejman, avocat de Mohamed Fayed, père de Dodi, a annoncé qu’il ferait appel. Le dossier devrait être examiné dans un délai de quelques mois. Mais les décisions de non-lieu sont généralement confirmées, surtout lorsqu’elles sont appuyées par le parquet. Le milliardaire égyptien, propriétaire du Ritz, soutient que son fils et Diana ont été victimes d’un attentat organisé par les services secrets britanniques. L’enquête de la brigade criminelle a pourtant été très scrupuleuse, a souligné vendredi le parquet, qui a rappelé que 153 témoins avaient été interrogés par les policiers. Ils n’étaient pas moins de trente à travailler sur le dossier durant les trois premiers mois. « No comment » de la Cour A Londres, la famille royale s’est refusée à tout commentaire. «Il n’y aura pas de réaction», a déclaré un porte-parole de Buckingham. Le comte Spencer, frère de Lady Di, a pour sa part tenu à remercier les magistrats français en soulignant qu’il acceptait leurs conclusions. «Je voudrais remercier les autorités françaises pour le temps et les efforts consacrés à l’enquête et je respecte les conclusions auxquelles elles sont arrivées», a dit dans un communiqué celui qui avait accusé les médias d’avoir «pourchassé» sans répit sa sœur. Dans la nuit du 30 au 31 août 1997, la Mercedes dans laquelle avaient pris place Lady Di et Dodi Fayed s’était fracassée contre un pilier du tunnel de l’Alma à Paris. Le garde du corps de Diana, Trevor Rees-Jones, est le seul survivant de l’accident. Mais il avait été grièvement blessé. «L’accident est dû au fait que le conducteur du véhicule se trouvait en état d’ivresse, et sous l’effet de médicaments incompatibles avec l’alcool, état qui ne lui a pas permis de rester maître de son véhicule alors qu’il circulait à vive allure, dans une portion de route difficile, en ayant en outre à éviter un véhicule circulant dans le même sens, mais à une vitesse inférieure à la sienne», expliquent les juges Stéphan et Devidal dans leur ordonnance. Soulagement Les photographes de presse, qui attendaient le couple devant l’hìtel Ritz le soir du drame, avaient à l’origine été soupçonnés d’avoir provoqué l’accident. Nicolas Arsov (Sipa), Jacques Langevin (Sygma), Serge Arnal (Stills), Romuald Rat (Gamma), Christian Martinez (Angeli), les photographes indépendants Laszlo Veres, David Odekerken, Serge Benhamou et Fabrice Chassery et le motard Stéphane Darmon avaient été mis en examen pour «homicides et blessures involontaires» et «non-assistance à personnes en danger». Les magistrats soulignent dans leur ordonnance que l’attitude de certains photographes après l’accident a été critiquée «par les différents témoins qui ont pu l’observer». Ils font allusion à la prise de clichés et à des disputes avec le service d’ordre après l’accident. «Ce comportement (...) n’est toutefois pas constitutif en l’espèce d’une infraction caractérisée à la loi pénale», précisent les magistrats. Pour l’un des photographes, Romuald Rat, ce non-lieu «est un immense soulagement qui met fin à deux années très éprouvantes». «Le travail impartial des deux juges d’instruction a permis de prouver que mes collègues et moi-même n’avons fait que notre travail, contrairement à ce que s’étaient empressés d’affirmer certains confrères», a-t-il estimé. Dans leur ordonnance, les juges estiment en outre que «l’intervention d’Henri Paul, qui était revenu à son service alors qu’il s’attendait à être libre, est la conséquence de multiples décisions prises par Dodi Fayed sans que celles-ci puissent lui être reprochées». Le chauffeur, ami personnel de Dodi, sollicité par lui pour conduire la limousine de location, avait un taux d’alcoolémie de près d’1,8 gramme d’alcool par litre de sang et avait pris des antidépresseurs. Il n’avait pas les autorisations administratives nécessaires pour conduire la Mercedes et roulait à une allure comprise entre 126 et 155 km/h d’après les experts. Une mystérieuse Fiat Uno, autre cause probable de l’accident survenu dans le tunnel de l’Alma, n’a jamais été retrouvée malgré d’intenses recherches, quelque 4 000 propriétaires de ce type de véhicule ayant été interrogés. La Mercedes de Diana l’a heurtée ou frôlée dans sa course folle, selon les expertises remises au juge Stéphan. Me Kiejman s’est demandé vendredi «pourquoi on avait mené des investigations longues et coûteuses sur le problème Henri Paul, alors qu’il pouvait y avoir d’autres causes à l’accident comme le comportement des photographes».
Les magistrats chargés de l’enquête sur l’accident mortel de la princesse Diana, le 31 août 1997 à Paris, ont rendu vendredi une ordonnance de non-lieu au bénéfice des neuf photographes et du motard de presse mis en examen pendant l’enquête, a annoncé le procureur de Paris. Les juges Hervé Stéphan et Marie-Christine Devidal ont suivi les réquisitions du parquet prononcées le 17...