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Actualités - ANALYSE

Vie politique - Le thème du rejet fait l'unanimité L'implantation, un péril difficile à prévenir

L’implantation est un danger réel, presque un fait accompli. Pour la combattre, le leader du PNL, M. Dory Chamoun, propose un congrès national. La Ligue maronite publie un appel à la mobilisation générale des composantes du pays. Les officiels de tous bords multiplient les déclarations enflammées. «Tout cela, soupire désabusé un vieux de la vieille, ne mène pas à grand-chose et n’a pas beaucoup de signification. Sur le plan théorique, tout a été dit déjà dans la clause de la Constitution nationale qui condamne l’installation à demeure des Palestiniens au Liban. Les résolutions, le communiqué final d’un éventuel congrès national ne sauraient avoir plus de force que la Constitution. De plus, si d’aventure des parties déterminées devaient s’abstenir de participer à un tel congrès, ce que les inimitiés locales rendent plus que probable, cela provoquerait des doutes, des polémiques à n’en plus finir, une confusion politique dont le pays n’a que faire». Selon ce vétéran, «il faut, loin de tout battage médiatique sonnant creux, que les autorités proposent un plan pratique, des mesures concrètes pour empêcher le fait accompli. Ce programme, une fois avalisé par la Chambre comme par toutes les instances locales, serait appliqué. Et on en exposerait les détails aux pays frères, notamment à la Syrie, comme aux puissances amies pour se gagner leur appui actif. Bien entendu, il n’y a aucun inconvénient, au contraire même, à ce que les pôles palestiniens eux-mêmes opposés à l’implantation soient mis dans le coup et invités à prendre de leur côté des dispositions pour contrer les projets d’implantation». Mais quelles pourraient être ces «mesures magiques» susceptibles d’empêcher l’inévitable ? C’est dans la réponse à cette question que le vieux spécialiste de la casuistique montre tout son brio. Il répond, en effet, que «la première décision à prendre est de fixer un plafond pour le nombre de Palestiniens que le Liban peut garder sans nuire à ses intérêts économiques ou sociaux ni aux équilibres démo-confessionnels nécessaires à sa stabilité intérieure. Par voie de conséquence, il faut aussi préparer la facture à présenter aux puissances qui veulent financer l’hébergement de ces hôtes et les prestations qu’il faudra leur assurer sur le plan de l’habitat, de l’instruction, des soins ou de l’assistance sociale». En somme, cela revient à dire que l’implantation est inévitable, qu’il faut en prendre son parti et limiter les dégâts. Dans ce contexte, «il faut encourager le plus grand nombre de réfugiés à partir. Aussi, souligne cette personnalité, le gouvernement libanais doit-il leur offrir des primes de départ, qu’il se fera rembourser ensuite par les puissances donatrices. On riposterait ainsi du même coup à la résolution prise par les Arabes lors du sommet de Fes de 1982 visant à indemniser les réfugiés qui choisiraient de rester, ce qui était une prime à l’implantation». Accessoirement, et pour la forme, la personnalité citée conseille qu’on mène campagne auprès de l’Onu pour qu’elle applique ses résolutions concernant le droit de retour. Et elle souligne que le Liban a tout intérêt à voir s’édifier un État palestinien car les réfugiés auraient ainsi un passeport tout à fait régulier leur permettant de se déplacer et ceux qui resteraient au Liban seraient alors traités en ressortissants arabes normaux. Et de conclure en soulignant que Beyrouth et Damas doivent se mettre d’accord pour exiger que la question des réfugiés soit réglée avant tout accord de paix global dans la région.
L’implantation est un danger réel, presque un fait accompli. Pour la combattre, le leader du PNL, M. Dory Chamoun, propose un congrès national. La Ligue maronite publie un appel à la mobilisation générale des composantes du pays. Les officiels de tous bords multiplient les déclarations enflammées. «Tout cela, soupire désabusé un vieux de la vieille, ne mène pas à...