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Actualités - REPORTAGES

Techno - Un des grands disc-jockeys français au Liban jusqu'au 28 août DJ Choum, globe-trotter multimédia (photo)

Jean-Michel Saint-Prix, plus connu dans le milieu «techno» sous le nom de DJ Choum, est un de ces personnages qui font danser la planète : les hauts lieux du «clubbing» (vie nocturne axée sur les discothèques) que sont Paris, Londres, New York ou Madrid le connaissent et l’apprécient. Mais ce baroudeur de boîtes de nuit, où il a officié pendant dix ans, a découvert il y a un an les immenses possibilités de l’Internet : «Les premiers temps, il m’arrivait de rester connecté plus de huit heures par jour». Cet outil de recherches très approfondies lui a donné l’idée de se tourner vers la musique en réseau : «Jusqu’à présent, il n’y avait que les grands groupes financiers qui pouvaient se permettre de diffuser les musiques qu’ils avaient choisies. Maintenant, chaque personne disposant d’un ordinateur peut faire découvrir ses propres morceaux : le Web est un support d’activités transmises en direct. Pourquoi ne pas en profiter ?». Ce touche-à-tout musical travaille depuis quatre ans avec le Web Bar, installé rue de Picardie, dans la capitale française. Il y a développé le concept de «mixage multimédia» : «Lorsque je passe ma musique à Paris, les internautes du monde entier peuvent vivre virtuellement dans l’atmosphère du Web Bar ou ailleurs». Contrairement à certains DJ qui s’accrochent farouchement aux clubs les plus en vue, «Choum» est constamment à l’affût de la nouveauté : «Pourquoi se passerait-il plus de choses à Paris qu’à Djakarta ou à Beyrouth ? Tout ce que je cherche à faire, c’est repousser sans cesse les frontières, et surtout briser des barrières». Son passage au Circus n’est pas fortuit : entre deux voyages, il a posé ses bagages dans la capitale libanaise pour «mixer» au restaurant-bar de la rue Monot parce qu’il a trouvé que «la direction voulait aller de l’avant». Le DJ français d’origine antillaise affirme avoir «toujours eu conscience de vivre en réseau» : maintenant, il ne fait que développer cette approche, qui n’est en fait fondée que sur un seul élément : la rencontre. «Choum» s’explique : «Il y a trois sortes de DJ : les techniciens, les remixeurs et les découvreurs». À l’écouter passer des disques, il est clair qu’il fait partie de la troisième catégorie : «Choum» est un chercheur de perles, particulièrement tenace : «Pour trouver “Bagdad”, un disque rarissime qui réunissait une centaine de musiciens venus des quatre coins d’Orient, il m’a fallu le chercher pendant douze ans». Ce passionné a été très rapidement harponné par les plus grandes firmes de disques, qui lui confient les missions les plus délicates en tant que consultant : rechercher de minuscules labels qui ont pressé une dizaine de disques et qui les ont envoyés, comme une bouteille à la mer, à des distributeurs qui ne les ont plus jamais rappelés. «Choum» va trouver ces compositeurs trop vite oubliés mais qui, ironie du sort, ont été «remixés» au goût du jour sans que l’on se souvienne de la version originale. Partir à la découverte de l’inconnu, faire partager ses trouvailles dans des clubs ou via le Net et remplir les endroits vides : voilà la vie de «Choum», devenu DJ à 26 ans, avec une collection unique de près de 15 000 disques, «sans compter les enregistrements stockés sur fichiers informatiques». Avis aux amateurs : ce traqueur d’objets musicaux rares aime les espaces polyvalents en possession d’un bar (il a été un des premiers à «mixer» hors de l’habituelle «cabine», pour être plus près de son public et communiquer avec lui), d’une installation vidéo (l’image montée est une de ses grandes passions) et, bien sûr, d’un ordinateur et de son modem. Soirées incontournables pour tous ceux qui veulent se décrasser les oreilles. DJ Choum réel et/ou virtuel – Jeudi 26 : The Next Step (trip-hop, drum’n’bass, phat funky beats) – Vendredi 27 et samedi 28 : Visual Web Cyberia, en direct du Circus mais aussi sur le Web, à partir de 21 heures (son, image et chat room – forum de discussion – avec le DJ). Le peintre libanais Jean-Marc Nahas, qui expose au restaurant jusqu’au 31 août, «peindra» en direct, grâce à une palette virtuelle, pendant que DJ Choum passera ses disques… http://www.cyberia.net.lb – Le site Web de DJ Choum : http://www.ethernite.com
Jean-Michel Saint-Prix, plus connu dans le milieu «techno» sous le nom de DJ Choum, est un de ces personnages qui font danser la planète : les hauts lieux du «clubbing» (vie nocturne axée sur les discothèques) que sont Paris, Londres, New York ou Madrid le connaissent et l’apprécient. Mais ce baroudeur de boîtes de nuit, où il a officié pendant dix ans, a découvert il y a un an les...