Daghestan - L'armée russe s'enlise La guerre tourne au bourbier

Les combats meurtriers entre séparatistes islamistes et forces russes entrent aujourd’hui dans leur troisième semaine au Daghestan alors que les deux camps paraissent se préparer à une longue guerre. Les frappes aériennes se sont intensifiées au cours des dernières 24 heures avec 37 bombardements, soit le chiffre le plus important depuis le début des affrontements le 7 août dans le sud-ouest du Daghestan. Les islamistes n’ont reconnu à ce jour que la mort de 15 de leurs combattants, parmi lesquels 2 Turcs, 2 Arabes et 5 Tchétchènes. Ils ont affirmé hier avoir tué un total de 80 soldats russes lors de violents combats près d’un village du district de Botlikh. Les Russes ont, quant à eux, reconnu hier avoir perdu 44 militaires depuis le début des combats contre les rebelles tandis que 160 autres ont été blessés. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a lancé hier un avertissement voilé à la Tchétchénie, affirmant que la Russie était «prête à répondre aux défis des groupes terroristes internationaux». En l’absence de percée décisive de l’armée russe sur le difficile terrain montagneux du Daghestan, M. Poutine paraissait hier en passe de perdre son pari lancé le 10 août d’une normalisation de la situation en «une semaine et demie à deux semaines».