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Actualités - REPORTAGES

Dix pour cent des députés fédéraux originaires du Liban Un groupe parlementaire pour aider le pays du cèdre (photos)

Dix pour cent des députés fédéraux au Parlement brésilien sont d’origine libanaise. Groupés dans une même formation, ils constituent un bloc parlementaire qui s’est fixé pour but d’aider le Liban et de permettre aux émigrés de préserver leurs racines. Dans son bureau, situé derrière le Parlement départemental de Sao Paulo, M. Ricardo Izar, député fédéral et président du groupe parlementaire libano-brésilien, expose la méthode adoptée pour soutenir le Liban et les nouvelles démarches pour permettre aux jeunes d’origine libanaise de découvrir la terre de leurs ancêtres. Si l’on demande à cet homme ce qu’il pense du Liban, il répond sans une seconde d’hésitation : «Ce pays éternel sortira toujours victorieux de toutes les guerres». Bien ancrée en lui, cette conviction est étayée par un étalage de drapeaux libanais suspendus au mur de son bureau. De plus, il est le président du Groupe parlementaire libano-brésilien. Cette association, dont l’emblème est constitué de la moitié des drapeaux des deux pays, en est à sa treizième année d’existence. Fondée par M. Ricardo Izar et M. Samir Ashoura, dans le but de renforcer les relations libano-brésiliennes, elle organise des congrès internationaux pour soutenir le pays du cèdre. «En 1997, on a organisé à Brasilia le congrès international des parlementaires d’origine libanaise», rappelle M. Izar d’une voix teintée de fierté tout en montrant du doigt les photos de l’assemblée qui ornent les murs du deuxième étage de son bureau. «Douze pays ont participé à cette réunion», poursuit-il, avant de préciser que «le Parlement brésilien compte le plus grand nombre de députés d’origine libanaise dans le monde». Ces descendants d’émigrés n’ont pas oublié leurs racines. À Paris, ils ont participé à des manifestations appelant au rétablissement de la souveraineté de l’État libanais sur l’ensemble du territoire. Et une délégation s’est rendue au siège de l’Onu pour réclamer le retrait des forces israéliennes du sud du Liban. M. Izar a effectué au cours des dernières années quatre voyages au pays de ses ancêtres. Sa dernière visite date du mois de novembre dernier. De ses brefs séjours, il garde en mémoire des rencontres familiales que font revivre les photos accrochées aux murs du bureau. «Durant la guerre, note M. Izar, nous avons assuré aux Libanais couvertures et médicaments et aujourd’hui, le groupe parlementaire que je préside poursuit ses activités et c’est suite à sa requête que le ministère brésilien de la Défense civile a livré des équipements pour la reconstruction des zones détruites par le dernier raid israélien au Liban, en juin dernier». Ainsi, casques et uniformes de pompiers, compresseurs, radios de communications et médicaments ont été acheminés vers les rivages libanais en signe de solidarité. Mais le travail du groupe parlementaire et de M. Izar ne se limite pas à cet aspect. Les députés essaient de sensibiliser les jeunes aux problèmes du Liban, et de les inciter à découvrir la terre de leurs aïeux. Par ailleurs, ce député fédéral organise en coopération avec les clubs Monté Libano diverses activités. Des conférences sur le Liban sont tenues dans les différents États du pays, et des voyages sont organisés. «En septembre prochain, cent jeunes de la quatrième génération iront faire plus ample connaissance avec le théâtre où se jouaient les histoires de leur enfance», assure M. Izar. Et évidemment, M. Izar accompagnera ces jeunes «explorateurs» dans leur voyage. Souvenirs d’enfance Ce n’est pas par hasard que M. Izar est devenu député fédéral et président du Groupe parlementaire libano-brésilien. En fait, son enfance le prédisposait à s’acquitter de cette tâche pour défendre la cause libanaise. Petit-fils d’un consul honoraire fondateur d’un quotidien de langue arabe à Sao Paolo, M. Izar a grandi dans une demeure où l’amour du Liban a été transmis par les parents. «Ma mère, native du Brésil, n’a parlé portugais qu’à l’âge de huit ans, explique t-il. Elle a grandi dans un quartier d’émigrés arabes. Toutes les conversations se déroulaient alors dans leur langue maternelle. Même le marchand proposait sa marchandise en arabe. J’ai un peu connu ce quartier qui ressemble au vieux Beyrouth». M. Izar décide alors d’imiter le marchand de légumes qui lui servait de «réveille-matin». Bien planté sur ses deux jambes, redressant sa haute taille, il crie alors d’une voix forte et en arabe : «Concombres, carottes, tomates fraîches». «C’est ainsi que ce vieux marchand me réveillait tous les matins alors que j’étais haut comme trois pommes», se souvient-il en éclatant de rire. Il est évident que tous ces souvenirs ont joué un rôle dans le long parcours de M. Izar, député fédéral depuis 10 ans. Mais ce qui est important à souligner c’est que les trois millions de Libanais de Sao Paulo auront leur mot à dire lors des prochaines élections pour le poste de sénateur auquel M. Izar s’est porté candidat.
Dix pour cent des députés fédéraux au Parlement brésilien sont d’origine libanaise. Groupés dans une même formation, ils constituent un bloc parlementaire qui s’est fixé pour but d’aider le Liban et de permettre aux émigrés de préserver leurs racines. Dans son bureau, situé derrière le Parlement départemental de Sao Paulo, M. Ricardo Izar, député fédéral et...