Le BCCN critique la gestion économique du gouvernement

Dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion hebdomadaire, le Bureau central de coordination nationale (BCCN) a exprimé sa réprobation de la politique économique du gouvernement, «qui n’a abouti à aucune solution». Le communiqué souligne les appréhensions du BCCN devant la «grave crise économique que vit le peuple libanais, alors que la main-d’œuvre étrangère ne cesse d’augmenter et que les sociétés étrangères opposent une concurrence acharnée aux sociétés locales». Dans une critique de la gestion économique du gouvernement, le BCCN estime «que le redressement de la situation ne peut s’opérer par le biais de nouvelles taxes et de nouveaux impôts, mais à travers l’adoption d’une politique financière bien définie et la récupération des montants énormes dilapidés, volés ou versés sous forme de commissions». Sur le plan culturel, le BCCN s’est élevé contre «la méthode et l’esprit qui régissent la politique du gouvernement, qui s’est dernièrement traduite par la pose de la première pierre d’une université libano-syrienne, alors que tous les efforts auraient dû se cristalliser autour du développement de l’Université libanaise, surtout que le Liban ne souffre aucunement d’un manque d’universités, mais traverse une crise de comportement responsable, loin des surenchères confessionnelles». En conclusion, le BCCN estime «qu’il est impossible de faire face aux défis de l’avenir sans la restauration de la souveraineté et de la liberté de décision et sans l’adoption d’une politique qui placerait les intérêts du Liban avant les intérêts régionaux ou internationaux».