La francophonie s’offre une douce revanche à Moncton : cette petite ville de l’Est canadien (80 000 habitants), qui abritera la conférence au sommet les 3,4 et 5 septembre prochains et où se déroulent en ce moment de nombreuses rencontres francophones, doit son nom en effet à un officier anglais, le lieutenant-colonel Robert Monckton. Celui-ci est entré dans l’histoire en levant, en 1755, le fort de Beauséjour, et en faisant déporter les Acadiens venus de France. Les Acadiens sont revenus ; et si la ville de Moncton a pris le nom du pourfendeur de Français, elle y a perdu la lettre «k», suite à la distraction (ou à la rancune, allez savoir !) d’un greffier parlementaire. Cette agglomération d’édifices de briques rouges, qui abrite la plus importante université francophone du Nouveau-Brunswick, a été construite sur le «Coude» de la rivière Petitcodiac, sur l’emplacement qu’occupait un campement d’Indiens Micmac. Quant au vénérable mais passablement vétuste hôtel Beauséjour où se déroulent actuellement les travaux de l’UIJPLF et où seront logés bientôt les chefs d’État et de gouvernement francophones, rien ne le prédestinait à une telle notoriété. L’impasse qui y mène à travers un imposant portail de fer forgé a été rebaptisée, pour l’occasion… «Ruelle du Sommet».
La francophonie s’offre une douce revanche à Moncton : cette petite ville de l’Est canadien (80 000 habitants), qui abritera la conférence au sommet les 3,4 et 5 septembre prochains et où se déroulent en ce moment de nombreuses rencontres francophones, doit son nom en effet à un officier anglais, le lieutenant-colonel Robert Monckton. Celui-ci est entré dans l’histoire en...
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