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Actualités - DISCOURS

Opposition - Meeting dans la Békaa Hariri : nul n'a intérêt à affaiblir le régime et l'Etat(photo)

Lors d’un meeting oratoire organisé à l’occasion de la pose de la première pierre d’une université libano-syriennedans la Békaa, l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri – à l’origine de cette entreprise – a prononcé un discours confirmant l’amorce d’une détente politique entre le pouvoir et l’opposition. M. Hariri a notamment déclaré que «nul dans le pays n’a intérêt à affaiblir le régime et l’État. Au contraire, l’appui au régime doit se baser sur des constantes susceptibles de consolider la solidarité nationale autour de lui». «Comme nous l’avons affirmé à plusieurs reprises, notre main sera toujours tendue en vue d’une collaboration visant à faire face aux défis quelque soit leur importance», a souligné l’ancien Premier ministre. Selon les milieux de M. Hariri, environ 100 000 personnes étaient présentes à ce rassemblement dont 70 000 sur les lieux mêmes du meeting, à Khiara. D’autre part, parmi les 18 localités que l’ancien chef du gouvernement a traversées avant d’arriver à Khiara, c’est celle d’el-Marj qui lui a réservé l’accueil le plus chaleureux. Les grandes tribus de ce village ont ovationné M. Hariri, égorgeant en son honneur des dizaines de moutons. La foule en liesse l’a ainsi empêché d’arriver à temps à Khiara et l’ancien Premier ministre a dû prononcer son discours à 19h30 au lieu de 18h. L’allocution de Hariri Prenant la parole devant une foule de personnalités et d’habitants de la région, l’ancien Premier ministre s’est longuement étendu dans son discours sur la situation socio-économique de la Békaa et des autres contrées périphériques du pays : «La Békaa a des droits qui ne lui ont pas encore été accordés sur les plans économique et politique. Si les dernières années n’ont pas permis la réalisation de tous les objectifs, les programmes des développement prévoient de placer la Békaa, le Akkar et les autres régions déshéritées en tête des priorités officielles», a-t-il affirmé, avant de poursuivre : «À l’instar d’autres contrées du pays, la Békaa a longtemps été négligée en raison des problèmes socio-économiques dont le Liban pâtit. Les habitants de la Békaa ont toujours fait preuve d’une parfaite loyauté à leur patrie. Ils méritent ainsi une attention particulière de l’État», a déclaré M. Hariri. L’ancien chef du gouvernement a rendu un vibrant hommage à la Syrie «grâce à laquelle la Békaa a toujours pu éviter les conflits de nature confessionnelle et sectaire», a-t-il dit. Selon lui, «le renforcement de la solidarité interne est tributaire de la consolidation des relations avec la Syrie-sœur». «Telle est l’équation qui a permis de sauver le Liban et qui nous rassure quant à l’avenir du pays», a-t-il ajouté. Sur le plan interne, M. Hariri a insisté sur le principe de «l’entente, principale garante de la paix civile». «Les Libanais, qui ont définitivement tourné la page de la rébellion et de la division, ne seront plus jamais influencés par les appels à la violation de l’accord de Taëf», a-t-il souligné, avant de mettre en garde contre «les défis considérables qui nous attendent au cours des prochains mois». «On en voit déjà les prémices au Sud» , a-t-il précisé. Pour l’ancien président du Conseil, «le plus grand risque est de bâtir des illusions économiques et politiques sur la paix». Selon lui, en effet, il est vain de croire que l’État hébreu laissera le Liban en paix pendant ou après le processus. «Israël ne manquera pas une occasion d’embarrasser le Liban et d’affaiblir la Syrie, ainsi que la classe politique libanaise, pouvoir et opposition confondus», a-t-il dit. D’où, selon M. Hariri, la nécessité de rester fidèle à «l’orientation politique arabe démocratique». «Cette responsabilité n’incombe pas seulement à telle ou telle autre partie politique. Elle incombe à tout Libanais effectivement soucieux de sauvegarder cette orientation, l’entente et la démocratie dans le pays», a-t-il précisé. Et d’insister dans ce cadre sur l’importance «des libertés sous tous ses aspects et sur l’application de la loi». À l’issue du meeting, les personnalités présentes ont été conviés à un dîner offert en l’honneur de M. Hariri au Chtaura Park Hotel.
Lors d’un meeting oratoire organisé à l’occasion de la pose de la première pierre d’une université libano-syriennedans la Békaa, l’ancien chef du gouvernement Rafic Hariri – à l’origine de cette entreprise – a prononcé un discours confirmant l’amorce d’une détente politique entre le pouvoir et l’opposition. M. Hariri a notamment déclaré que «nul dans le...