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Actualités - REPORTAGES

Acteur multimédia Raouf Ben Amor : choisir les rôles qui font tilt dans ma tête (photo)

Raouf Ben Amor a commencé sa carrière au théâtre. Dans les années 70, il participe à la fondation de plusieurs troupes qui signeront le renouveau du théâtre tunisien. «Le cinéma tunisien est l’enfant de son théâtre. Le mouvement théâtral, à son apogée dans les années soixante et soixante-dix, a préparé le terrain au cinéma actuel. Présenté en arabe dialectal, affrontant les tabous… Des thèmes comme l’identité, les droits de la femme, la religion, la liberté d’expression sont abordés sur les planches. Le cinéma d’auteur ne pouvait que poursuivre sur cette lancée». Se référant aux cinéastes libanais, Raouf Ben Amor estime qu’ils doivent compter sur eux-mêmes. «C’est aux gens du métier de créer les opportunités. L’État ne peut qu’encourager de telles initiatives. Prenez un exemple sur nous : nous avons réussi. Et n’oubliez pas les deux ingrédients magiques nécessaires à tout succès : la volonté et l’unité». M. Ben Amor ajoute : «Les pays arabes doivent œuvrer ensemble, se soutenir et s’encourager pour défendre ces espaces de création et de liberté que sont le théâtre et le cinéma». Pour l’acteur tunisien, le cinéma de son pays a atteint une maturité qu’aucun autre pays arabe n’a encore réalisé. Il estime par ailleurs que le Liban est très bien placé pour y accéder et, pourquoi pas, le devancer. Raouf Ben Amor a joué dans 25 films dont 19 étrangers. «Les rôles que j’ai joués dans des productions américaines, anglaises, françaises ou italiennes étaient insignifiants peut-être mais je les acceptais pour enrichir mon expérience. Être dirigé par Zefirelli, Polanski, Rossellini, voir de plus près comment fonctionne la grosse machine hollywoodienne…» L’acteur tunisien se plaît dans les rôles de composition que ce soit sur les planches ou sur grand écran. «Mais pour survivre, on se trouve parfois obligé d’accepter des rôles dans les feuilletons télévisés», note-t-il. Ce qui était au départ un simple gagne-pain est devenu pour l’acteur un facteur porteur de succès. Raouf Ben Amor trouve cela très amusant. On l’apostrophe dans la rue, on lui demande des autographes, les spectateurs le confondent souvent avec le rôle qu’il joue à l’écran. «C’est ainsi que lorsque j’ai joué le rôle du “macho-briseur-de-cœurs” dans le film Halfaouine les femmes m’ont sévèrement réprimandé. Elles étaient habituées à me voir à la télé jouant le père de famille idéal et serein». «Après trente ans de métier, je peux m’offrir le luxe de choisir les rôles qui font tilt dans ma tête».
Raouf Ben Amor a commencé sa carrière au théâtre. Dans les années 70, il participe à la fondation de plusieurs troupes qui signeront le renouveau du théâtre tunisien. «Le cinéma tunisien est l’enfant de son théâtre. Le mouvement théâtral, à son apogée dans les années soixante et soixante-dix, a préparé le terrain au cinéma actuel. Présenté en arabe dialectal, affrontant...