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Actualités - INTERVIEWS

Finances - L'impôt sur le revenu, l'un des moins élevés dans la région Corm : la nouvelle opposition n'arrive pas à admettre qu'elle n'est plus au pouvoir

Le ministre des Finances Georges Corm a estimé que la maîtrise des finances publiques est un facteur essentiel qui contribuera à encourager les investissements dans le pays, affirmant par ailleurs que la moyenne de la charge fiscale incombant aux personnes à revenu élevé varie entre 11,5 et 13 %, une proportion qui est la moins élevée de toutes celles qui sont appliquées dans les pays de la région. Dans une interview accordée au quotidien koweïtien al-Raï al-Aam, le ministre des Finances a estimé que la néo-opposition a du mal à admettre qu’elle n’est plus au pouvoir avant d’affirmer que tous ces propos critiques à l’égard du gouvernement visent à effrayer les investisseurs. Il existe aujourd’hui «une révolution au niveau de la politique fiscale», a affirmé M. Corm, pour qui une partie essentielle du budget de 1999 a porté sur la réforme fiscale. «Le fait d’exempter de l’impôt sur le revenu les personnes dont les revenus mensuels sont inférieurs à un million de livres constitue une mesure révolutionnaire», a-t-il dit, avant de souligner que le ministère des Finances s’attelle présentement à l’élaboration d’un projet de loi sur la TVA et sur l’unification de l’impôt sur le revenu, qui ne devrait pas porter sur les rentrées des Libanais à l’étranger. Sur un tout autre plan , il a nié toute divergence de point de vue avec le chef du gouvernement Sélim Hoss au sujet de l’imposition des bons du Trésor. Croissance : 5 % en 2003 M. Corm a estimé que le programme de réforme fiscale est «un processus dans le cadre duquel nous avons pris en considération la conjoncture locale et régionale ainsi que les sources de revenus possibles du pays», avant de réaffirmer que l’augmentation prévue de l’imposition fiscale qui passe de 14 à 19 % représentera un élément essentiel qui permettra de combler une grave lacune dans le système monétaire libanais. Dans ce prolongement, il a mis l’accent sur le fait que cette augmentation n’aura pas de répercussions sur la moyenne de croissance, qui devrait atteindre 5 % en l’an 2003. Le ministre a affirmé que le budget de l’an 2000 s’inscrira dans le prolongement de la politique suivie aujourd’hui par le gouvernement, en ce qui concerne la rationalisation des dépenses et l’arrêt du gaspillage. «Sous les gouvernements précédents, un déséquilibre monétaire avait caractérisé la situation dans le pays. Si des circonstances déterminées avaient nécessité des dépenses élevées, des ressources auraient dû être trouvées avant de procéder à n’importe quel engagement de crédits», a-t-il souligné, avant de relever qu’au cours des trois dernières années la moyenne de croissance, qui a varié entre 5 et 7 %, a été la résultante des dépenses faites par les gouvernements successifs. «Ces dépenses, qui ont atteint plus de 37 % du PIB, constituent un phénomène malsain, surtout à l’ombre d’une conjoncture internationale, qui exige que le secteur privé joue un rôle principal au niveau des investissements», a-t-il dit. En réponse à une question, le ministre des Finances a déclaré qu’il n’est pas souhaitable que l’armée soit impliquée dans des luttes politiques, alors qu’une partie du territoire national est occupée.
Le ministre des Finances Georges Corm a estimé que la maîtrise des finances publiques est un facteur essentiel qui contribuera à encourager les investissements dans le pays, affirmant par ailleurs que la moyenne de la charge fiscale incombant aux personnes à revenu élevé varie entre 11,5 et 13 %, une proportion qui est la moins élevée de toutes celles qui sont appliquées dans...