Carburants - Mécontentement après la hausse des prix Les indutriels veulent importer les dérivés pétroliers de Syrie

Les principaux groupements industriels ainsi que la fédération des syndicats des chauffeurs de taxi ont refusé hier la hausse des prix des dérivés pétroliers décidée par le ministre du Pétrole sleimane Traboulsi. Les représentants des principaux groupements industriels ont tenu une réunion, hier, pour étudier les répercussions de la hausse des prix des carburants sur le coût de la production industrielle. Ont participé à cette réunion, M. Naamat Frem représentant la société Indevco, M. Raïf Kassem représentant les usines de production de sucre dans la Békaa, M. Antoine Saliba représentant la société Mimosa et président de la commission industrielle de la Chambre du commerce et d’industrie de Zahlé et de la Békaa, M. Yahya ed-Dine Nakhlaoui représentant la société Maliban, M. Nicolas Nahas représentant la cimenterie de Sibline et M. Joseph Ghorra représentant les sociétés Uniceramic et Lecico. Ces sociétés se considèrent le plus lésées par la nouvelle hausse sur le prix de carburants qui représente et pour eux 20 à 30 pour cent du coût total de la production. Les participants à la réunion ont décidé d’entreprendre les démarches suivantes : – Remettre au président du Conseil ainsi qu’aux ministres concernés un rapport détaillé sur la situation de l’industrie et les répercussions de la hausse des prix sur le coût total de production. – Demander aux autorités concernées de leur permettre d’importer directement les dérivés pétroliers des pays voisins, notamment de la Syrie. Ils ont par ailleurs décidé de garder leurs réunions ouvertes pour suivre l’évolution de la situation. Par ailleurs, dans un communiqué de presse publié hier, la fédération des syndicats des chauffeurs de taxi a dénoncé la nouvelle hausse du prix des carburants. La fédération s’interroge sur la raison pour laquelle l’État impose de nouvelles taxes aux classes défavorisées, sans entreprendre aucune action pour récupérer les fonds publics dilapidés. Elle appelle les responsables à établir un plan pour une meilleure perception des impôts et d’adopter une échelle mobile des salaires qui permettrait aux classes pauvres d’assurer leurs besoins les plus élémentaires.