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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Enquête - Pourquoi ai-je été incarcéré pendant seize jours , s'interroge Elian Rebondissement dans l'affaire Debbas

On croyait l’affaire Debbas définitivement close depuis la décision prise dans ce sens le 5 février dernier par le juge d’instruction Fawzi Dagher. Après quinze mois d’enquête, celui-ci avait de fait conclu à la mort naturelle de Nathalie Debbas décédée le 6 novembre 1997 au collège Notre-Dame de Jamhour. Mais l’oncle de la mère de Nathalie, Édouard Élian, et son avocat Mohammed Moghrabi ne l’entendent pas de cette oreille. En effet, lors d’une conférence de presse donnée hier à l’hôtel Alexandre, M. Élian a déclaré : «Le juge Dagher m’a infligé une arrestation préventive de seize jours sans aucun motif légal». Qui plus est, l’accès au dossier aurait été interdit à MM. Élian et Moghrabi ainsi qu’aux avocats de Wadih Debbas, père de la défunte. M. Moghrabi s’est longuement étendu sur cet aspect des choses en posant les questions suivantes : «Où se trouve le dossier de l’enquête ? Est-il en sûreté ? Qui est le véritable responsable de sa disparition ? Et pourquoi a-t-il disparu ?» Ne sachant toujours pas pourquoi il a été arrêté, a-t-il indiqué, M. Élian a tenté de consulter le dossier de l’enquête, mais en vain, «parce qu’on le lui a interdit ». Selon M. Moghrabi, le service des archives affirme que le dossier est aux mains du premier juge d’instruction. Après avoir présenté plusieurs requêtes dans ce sens depuis le 26 juin dernier, après s’être plaint à l’inspection judiciaire et au ministre de la Justice lui-même, l’avocat de M. Élian n’a toujours pas obtenu satisfaction concernant la consultation du dossier. M. Moghrabi conclut que celui-ci a disparu. Et de se demander : «Pourquoi le juge Dagher persiste-t-il à nous interdire l’accès au dossier, et de quel droit met-il la main dessus ? (…) Que celui-ci restitue donc le dossier de l’enquête au service des archives », a-t-il ajouté. Par ailleurs, en réponse à une question, M. Moghrabi a résumé comme suit les doléances de son client : «Le décès de la petite Nathalie Debbas n’est certes pas de nature criminelle, mais n’y a-t-il pas d’autres crimes qui ont été commis dans cette affaire, en l’occurrence, de faux témoignages et des calomnies dont Édouard Élian a été victime ? » Un juriste qui a requis l’anonymat a toutefois justifié le refus de l’accès au dossier de l’enquête en se référant notamment à l’article 420 du code pénal. Celui-ci stipule que le dossier ne peut être consulté que si le procès a été entamé. Ce qui n’a pas été le cas. La même source rappelle qu’Édouard Élian avait été placé en détention préventive pour recel d’informations. Elle indique dans ce cadre que l’oncle de Mme Debbas avait refusé d’alerter les autorités concernées après avoir pris connaissance du décès de Nathalie.
On croyait l’affaire Debbas définitivement close depuis la décision prise dans ce sens le 5 février dernier par le juge d’instruction Fawzi Dagher. Après quinze mois d’enquête, celui-ci avait de fait conclu à la mort naturelle de Nathalie Debbas décédée le 6 novembre 1997 au collège Notre-Dame de Jamhour. Mais l’oncle de la mère de Nathalie, Édouard Élian, et son avocat...