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Actualités - CHRONOLOGIE

Liban-Qatar - Première visite de l'émir à Beyrouth Vers le développement des relations économiques et politiques(photo)

Premier dirigeant arabe à être reçu officiellement au Liban après l’entrée en fonction du président Émile Lahoud, l’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, est arrivé hier à Beyrouth pour une visite officielle de trois jours. Cheikh Hamad, accompagné d’une importante délégation regroupant plusieurs ministres, a été accueilli à l’Aéroport international de Beyrouth par le chef de l’État, le général Émile Lahoud, le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry et le président du Conseil Sélim Hoss. L’émir, dont c’est la première visite au Liban depuis son accession au pouvoir en 1995, a été ensuite conduit à sa résidence, à l’hôtel Vendôme. À 19h30, il devait gagner le palais présidentiel de Baabda. Peu après son arrivée, cheikh Hamad a eu un tête-à-tête avec le président Lahoud. Une réunion élargie entre les deux délégations libanaise et qatariote a suivi. Un dîner a ensuite été offert par le président Lahoud en l’honneur de son hôte. La visite de cheikh Hamad au Liban tire notamment son importance du fait que le Qatar a su, ces dernières années, s’octroyer un rôle politique dépassant son importance géographique, a-t-on affirmé hier soir de source informée. C’est ainsi que le Qatar s’enorgueillit d’être parvenu à réconcilier l’Arabie séoudite avec les Emirats arabes unis, qui avaient boycotté le Conseil de coopération du Golfe après le rapprochement entre l’Arabie séoudite et l’ Iran. Selon une source proche de la délégation qatariote, la visite de cheikh Hamad est «un signe de confiance» dans le Liban, que l’émir de Qatar connaît pour y avoir séjourné par intermittence et dont il suit l’évolution de près. C’est l’une des raisons qui l’ont poussé à accepter l’invitation que lui avait transmise le président Lahoud, voici deux semaines, et à inscrire l’étape libanaise à l’ordre du jour de sa tournée régionale, qui doit encore le conduire au Maroc et en Algérie. Du reste, ajoute la source, les deux hommes ont beaucoup de points en commun, et notamment le fait d’être tous les deux des militairees (Né en 1950, cheikh Hamad est diplômé de l’école militaire britannique de Sandhurst et a été commandant général des forces armées qatariotes, avant d’être ministre de la Défense de son pays. Il est en grande partie responsable de l’évolution des forces armées de son pays et de leur modernisation). Selon la source citée, le tête-à-tête Lahoud-cheikh Hamad a permis aux deux hommes d’effectuer un tour d’horizon de la situation régionale. Cheikh Hamad a notamment communiqué au chef de l’État la teneur des entretiens qu’il a eus à Gaza avec le chef de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. De même qu’il a exprimé l’appui de son émirat à la résolution 425 du Conseil de sécurité. De son côté, le président Lahoud a fait le point de la position du Liban par rapport au processus de paix, et a exprimé notamment la méfiance de Beyrouth vis-à-vis du nouveau Premier ministre israélien, qui perd de jour en jour un peu plus de sa crédibilité sur ce plan. Le chef de l’État a également exprimé son appui à la résistance armée jusqu’au départ inconditionnel de l’armée israélienne du Liban-Sud. Selon un communiqué de la présidence, «la visite ne peut s’inscrire que dans le cadre du renforcement de la solidarité arabe et de la communauté des intérêts supérieures de la nation arabe». À l’issue du tête-à-tête, une réunion élargie entre les délégations qatariote et libanaise s’est tenue, au cours de laquelle des échanges de vues générales sur les relations bilatérales, se sont produits. Il a notamment été question de l’afflux d’estivants du Qatar vers le Liban ( 18 000 en 1998). En tout état de cause, les observateurs s’attendent à un développement prochain des relations libano-qatariotes dans tous les domaines, notamment sur le plan des investissements. Ces rapports, souligne-t-on, ne datent pas d’hier, mais remontent à 1972. Quelque 4 000 Libanais travaillent aujourd’hui au Qatar, pays riche en pétrole et gaz naturel. Sollicitée sur ce point, une source a refusé de confirmer s’il a été question de la possibilité pour le Liban d’importer du gaz naturel du Qatar. Après un échange de distinctions honorifiques, cheikh Hamad devait sortir de la salle de réunion pour saluer les personnalités officielles politiques, militaires et diplomatiques invitées au dîner offert par le président Lahoud en son honneur. Un communiqué confoint sera publié, demain, à l’issue de la visite de cheikh Hamad. Le Qatar, qui entretient de bonnes relations avec les Palestiniens, est le seul pays du Golfe, avec le sultanat d’Oman, à entretenir des relations économiques avec Israël, qui a ouvert des représentations commerciales à Doha et Mascate en 1996, note-t-on. Selon une source proche de la délégation, le Qatar est disposé à aider au dialogue appelé à s’instaurer entre les différentes parties régionales, «si le Liban le lui demande». Un accueil officiel particulièrement faste a été réservé à cheikh Hamad, aussi bien à l’aéroport qu’au palais de Baabda. Plus d’une centaine de journalistes, de la presse écrite et des médias audiovisuels libanais et étrangers se sont donné rendez-vous à Baabda pour couvrir l’événement.
Premier dirigeant arabe à être reçu officiellement au Liban après l’entrée en fonction du président Émile Lahoud, l’émir du Qatar, cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, est arrivé hier à Beyrouth pour une visite officielle de trois jours. Cheikh Hamad, accompagné d’une importante délégation regroupant plusieurs ministres, a été accueilli à l’Aéroport...