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Actualités - CHRONOLOGIE

Presse - Anciens ministres, députés et syndicalistes se mobilisent Rassemblement de solidarité avec les journalistes poursuivis en justice(photos)

La campagne pour la défense de la liberté de la presse s’est poursuivie pendant les dernières 48 heures. Elle a pris hier la forme d’un rassemblement de solidarité avec les trois journalistes Fouad Naïm, Ibrahim Fahim Khoury et Walid Choucair, respectivement ex-PDG de Télé-Liban et ex-membres du conseil d’administration de la chaîne publique, accusés de dilapidation de fonds publics et de dépenses sans nécessité urgente. Près de trois cents personnes dont des anciens ministres, des députés, des syndicalistes et des représentants d’associations professionnelles ont pris part à cette réunion. Ainsi, on notait la présence des députés Bassem el-Sabeh, Ahmed Karamé, Hussein Yatim, Marwan Farès, Marwan Hamadé, Sélim Diab, Ahmed Fatfat, Khaled Saab et Ghassan Achkar. «Nous entendons renouveler notre confiance en la probité des journalistes membres de l’ex-conseil d’administration de Télé-Liban sans pour autant chercher à influencer la justice», a déclaré M. Mohammed Baalbacki, président de l’Ordre de la presse, avant de souligner que «les gens de la profession ne dénient pas à la justice le droit de poursuivre d’anciens responsables, quel que soit leur statut professionnel, mais les poursuites ne devraient pas être engagées avant que les accusés ne soient entendus, notamment par le service de l’Inspection centrale». Il a ajouté que les personnes concernées ont, «de l’aveu unanime, réussi au cours de leur mandat à améliorer la production de Télé-Liban dans des conditions très difficiles en mettant leur compétence professionnelle au service de l’État». Par ailleurs, les présidents des Ordres de la presse et des rédacteurs, Mohammed Baalbacki et Melhem Karam, ont publié un nouveau communiqué conjoint dans lequel ils se sont déclarés satisfaits de la réaction du chef du gouvernement Sélim Hoss au premier communiqué conjoint rendu public lundi dernier. Dans celui-ci, ils avaient notamment stigmatisé le fait que les poursuites judiciaires contre certains journalistes avaient été rapportées par la presse avant que les intéressés n’en aient été eux-mêmes informés et sans qu’ils ne soient entendus par le parquet. Hier, MM. Baalbacki et Karam ont affirmé que nul ne peut être en désaccord avec le président Sélim Hoss sur le fait que la liberté de l’individu s’arrête là où débutent les droits des autres, car la liberté ne peut être en contradiction avec la justice qui défend ces droits. Ils ont réaffirmé que «la presse libanaise a toujours prôné le respect de la loi et elle continuera à le faire». Ils ont rappelé que le tribunal des imprimés avait dans le passé émis des jugements à l’encontre de nombreux collègues et journaux sans qu’aucun des deux Ordres ne s’y soit opposé. «Nul n’accepterait que les libertés soient en contradiction avec la justice, qui défend ces droits», a ajouté le communiqué. Les deux Ordres, qui ont souligné qu’ils sont aux côtés de l’État dans son combat pour l’éradication de la corruption, ont affirmé n’avoir jamais dénié le droit à tout citoyen d’actionner un journal en justice. Faisant allusion au procès intenté par le député Élias Hobeika contre le président de l’Ordre des rédacteurs, Melhem Karam, MM. Baalbacki et Karam se sont demandé comment le parquet a pu tomber dans la même erreur commise par la partie civile. Conformément à la loi sur les imprimés, les poursuites auraient dû être engagées contre le directeur responsable de la publication incriminée et non contre son rédacteur en chef. Dans cette affaire, le ministre de l’Information a adressé hier une note au procureur général près la Cour d’appel Abdallah Bitar lui demandant de geler les poursuites qu’il avait engagées contre Paul Salem et Jamil Mroué accusés d’avoir publié dans un magazine des extraits du livre interdit au Liban intitulé De Jérusalem à Damas écrit par l’ancien garde du corps d’Élie Hobeika, Robert Hatem, alias Cobra. Le juge Bitar a transmis la note au tribunal des imprimés, qui est à présent compétent pour trancher dans cette affaire. La question de la préservation des libertés publiques a continué hier de susciter de nombreux commentaires. Ainsi, le député Hussein Yatim a adressé un message de solidarité aux Ordres de la presse et des rédacteurs, affirmant que la liberté de la presse est la principale garante des libertés publiques. De son côté, Bahaeddine Itani, député de Beyrouth, a estimé que la préservation des libertés nécessitait la modification de certaines législations.
La campagne pour la défense de la liberté de la presse s’est poursuivie pendant les dernières 48 heures. Elle a pris hier la forme d’un rassemblement de solidarité avec les trois journalistes Fouad Naïm, Ibrahim Fahim Khoury et Walid Choucair, respectivement ex-PDG de Télé-Liban et ex-membres du conseil d’administration de la chaîne publique, accusés de dilapidation de...