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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hoss : les libertés n'ont jamais été autant respectées depuis Taëf

Le communiqué conjoint publié lundi par les Ordres de la presse et des journalistes a suscité de nombreuses prises de position, ainsi que des commentaires et des précisions. Ainsi, le chef du gouvernement Sélim Hoss et le ministre de l’Information Anouar el-Khalil ont précisé et critiqué chacun certains points soulevés par les deux ordres, avant d’aboutir à une conclusion identique : il n’y a pas d’atteintes à la liberté de presse. Dans son commentaire, le Premier ministre Sélim Hoss a affirmé que personne n’a été mis en cause pour une déclaration exprimant son point de vue, ajoutant : «Notre gouvernement est celui qui a respecté plus qu’aucun autre la liberté d’expression depuis la signature de l’accord de Taëf». «Mais la liberté de l’individu s’arrête là où débutent les droits des autres, car la liberté ne peut être en contradiction avec la justice qui défend ces droits. La justice a cherché à préserver les droits de l’État dans ses finances. Elle n’a fait qu’ouvrir une enquête sur la manière dont ont été dépensés des crédits considérables destinés à Télé-Liban pour couvrir des charges spécifiques», a poursuivi M. Hoss. Dans une allusion au procès intenté par le député Élie Hobeika contre le président de l’Ordre des journalistes Melhem Karam, le chef du gouvernement s’est demandé s’il n’était pas du devoir de la justice «d’ouvrir une enquête suite à un procès intenté par une personne contre un journal, pour atteinte à ses droits privés». En conclusion, M. Hoss a assuré que «le pire qui puisse arriver aux libertés est de les placer en conflit avec la loi ou la justice. Le plus étrange est que ceux qui prônent la liberté exigent de la pratiquer en marge de la loi. Nous ne pensons pas que telle soit l’intention des journalistes». D’autre part, le Premier ministre est entré en contact, hier matin, avec M. Melhem Karam pour lui indiquer qu’il respectait la conviction des deux ordres, quoique sous certaines réserves quant à la teneur du communiqué conjoint. Le ministre de l’Information Anouar el-Khalil a, quant à lui, été plus virulent dans son commentaire. Il a affirmé que l’enquête ne visait pas des journalistes dans l’exercice de leur profession, mais bien à connaître la manière dont a été dépensé un montant initialement destiné à Télé-Liban et dont la gestion leur était confiée. Il a reproché aux deux ordres d’avoir cherché à donner à l’affaire un aspect politique, sans prendre en considération le fait que les libertés et la presse étaient loin d’être visées. «Au contraire, la loi demeure le garant essentiel de toutes les libertés», a-t-il ajouté. Soulevant le cas du procès intenté par le député Élie Hobeika contre le président de l’Ordre des journalistes, M. el-Khalil a précisé qu’en date du 29 juillet dernier, il avait «opposé un démenti formel à ce qui avait été publié autour d’une demande faite par le ministre de l’Information d’engager des poursuites contre M. Karam. Nous avions également assuré que le gouvernement ne pouvait, en aucun cas, occuper la place de la justice». En conclusion, M. el-Khalil a regretté que le communiqué ait «porté devant l’opinion publique une prétendue bataille engagée par le régime contre les libertés, alors que ce même régime a, depuis le premier jour, lutté pour restaurer les libertés, autorisé les manifestations, refusé de déférer quelque journaliste que ce soit devant le parquet et surtout rejeté la monopolisation de l’information dans les médias audiovisuels».
Le communiqué conjoint publié lundi par les Ordres de la presse et des journalistes a suscité de nombreuses prises de position, ainsi que des commentaires et des précisions. Ainsi, le chef du gouvernement Sélim Hoss et le ministre de l’Information Anouar el-Khalil ont précisé et critiqué chacun certains points soulevés par les deux ordres, avant d’aboutir à une conclusion...