Rechercher
Rechercher

Actualités - INTERVIEWS

Rencontre - Concert unique samedi Le Genrosso : un idéal en musique(photo)

Le Genrosso, c’est une vingtaine de musiciens, de chanteurs et de danseurs de différentes nationalités. Plus qu’un style – mélange de rock, de pop, de techno, de rap et de soul –, ce groupe italien est porteur d’un message : l’idéal d’un monde uni. À travers leurs chansons, leur dynamisme, mais surtout leur manière de vivre au quotidien, les musiciens du Genrosso communiquent l’espoir d’un monde meilleur, de paix et d’amour. Samedi 8 mai, au stade Fouad Chéhab, Jounieh, ils donneront un concert unique (20h30). Le premier au Moyen-Orient. La première tournée du Genrosso remonte à 1967. En trente ans, ce groupe plein d’enthousiasme a visité 36 pays, donné 1 400 concerts et sorti 50 disques. Son nom vient de l’association de Gen, pour génération nouvelle; et de rosso (rouge, en italien), comme la couleur de la première batterie offerte au groupe. Chaque quelque temps, la bande change de sang. Des musiciens s’en vont, d’autres les remplacent. Ainsi, en 30 ans, 250 personnes ont fait partie du Genrosso. «Autour du noyau dur qui fait la stabilité du groupe, il y a toujours du renouveau», indique l’Italien Valerio Gentile. «Chacun apporte quelque chose de lui-même, de sa culture, de son style musical». Lui s’occupe de la gérance, ou, comme il dit, «de faire en sorte que tout le monde soit content». Ils viennent donc du Congo, de Suisse, des États-Unis, d’Espagne, d’Allemagne, d’Argentine, du Brésil, d’Italie. Ils sont chanteurs, danseurs, musiciens, techniciens, compositeurs ou organisateurs de concerts. Lorsqu’il n’est pas en tournée, tout ce beau monde vit ensemble, dans un village en Italie, Loppiano, pas loin de Florence. «Nous créons des chansons, nous faisons des enregistrements, nous préparons notre prochain spectacle», poursuit Valerio Gentile. Huit cents personnes de 75 pays vivent et travaillent à Loppiano, dans un même esprit. «Tout est basé sur la compréhension, sur le respect et sur l’amour de l’autre. Nous croyons tous en un monde uni». Chacun, avec sa manière de voir les choses, sa mentalité, essaye d’accepter son prochain, de s’enrichir de sa différence. Ateliers Le Suisse Benni Enderle (clavier) fait partie du Genrosso depuis 1972. «Nous avons toujours rêvé de venir au Moyen-Orient, où nous savons que les gens ont une sensibilité particulière», dit-il. «Aujourd’hui, nous sommes donc très heureux d’avoir été invités à Beyrouth par nos amis du mouvement Humanité nouvelle». Il ajoute que, souvent, le Genrosso organise un atelier après le concert. «En général, cela se fait en un jour, le lendemain. Cela nous intéresse toujours d’établir un rapport plus profond et plus direct avec les personnes qui sont venues nous écouter», explique-t-il. Notamment avec les jeunes qui constituent 60 % du public du Genrosso . «Nous nous divisons en plusieurs groupes -de danse, de musique et de chant choral- et nous les invitons à réaliser eux-mêmes quelque chose, à monter un petit spectacle», poursuit Benni Enderle. «Ce que nous cherchons à transmettre à travers ces ateliers est l’esprit dans lequel nous vivons et travaillons». Pour lui, si le courant passe, si le public accroche, c’est parce que «ce message est notre réalité, notre vécu, notre expérience. Nous cherchons à nous ouvrir aux autres, à leur faire de la place afin qu’ils puissent s’exprimer», dit-il. «Je crois que c’est cette sincérité qui les attire, qui fait notre crédibilité». Joe Sopala (Chicago) chante et compose pour le Genrosso depuis cinq ans. «Notre musique, comme notre message, est unique en son genre. Nous n’avons pas de style précis», insiste-t-il. «Il nous suffit de croire en notre idéal. Nous ne nous préoccupons pas de savoir combien de disques nous vendons. Car nous sommes convaincus que si l’arbre est bon, il ne peut donner que de bons fruits». Le chemin du Genrosso est pavé de moments forts. «Chaque concert est unique», souligne Benni Enderle. Le concert à Sarajevo, il y a deux ans, juste après la guerre; celui à Berlin, juste après la chute du mur; celui en Union soviétique… À Jounieh, le Genrosso chantera en français, en anglais et en italien. Deux heures d’un concert un peu spécial, d’où il est probable que le public ressortira la tête pleine. Mais le cœur aussi. Et pas que de paroles… Engagement social Le Genrosso n’hésite jamais à «donner de la voix» pour la bonne cause. Même dans les endroits les plus décourageants. Ainsi, le groupe a donné d’innombrables concerts dans des prisons d’Europe. Il a également participé à plus de 50 grandes manifestations de jeunes, à des activités en faveur de la solidarité, ainsi qu’à plusieurs événements culturels. Entre autres, des concerts suite à des catastrophes naturelles; dans des villes démunies; pour aider des réfugiés; pour les victimes du sida; pour les toxicomanes. Tickets Les tickets pour le concert, à 15 000 LL et 20 000 LL (10 000 pour les étudiants), sont en vente chez : Boueiri Press (Kaslik), Librairie Halim (Elissar et Dora), Librairie Anthony (Fassouh), Librairie Module (Hamra), librairie Idéale (Antélias), W lan (City Complex, Tripoli), One & Up (Broummana, Centre Saint-Jean), House of Music (Centre Abraj) et 747 Plaza (Aïn Saadé).
Le Genrosso, c’est une vingtaine de musiciens, de chanteurs et de danseurs de différentes nationalités. Plus qu’un style – mélange de rock, de pop, de techno, de rap et de soul –, ce groupe italien est porteur d’un message : l’idéal d’un monde uni. À travers leurs chansons, leur dynamisme, mais surtout leur manière de vivre au quotidien, les musiciens du Genrosso communiquent...